lundi 28 novembre 2011

J'écris, tu écris, nous écrivons...un carton!

Hier soir, ça m'a pris comme une envie de manger de la tarte à la rhubarbe et à la noisette, j'ai eu envie de lancer un petit jeu et de le partager avec vous... Le principe en était tout simple, j'écrivais le début d'une histoire, et à vous de compléter!

Loin de moi l'idée de penser que vous être des écrivains ratés, mais vous et moi ne nous connaissant pas "pour de vrai", je ne pensais vraiment pas que ça marcherait aussi bien... elle est géniale cette histoire nanméo!

Du coup, j'ai eu, d'une, hyper envie de connaître la suite ; de deux, encore plus envie de publier cette merveille pour que tous les lecteurs puissent en profiter et filent vite sur la page facebook du blog continuer à l'écrire avec nous! J'en profite pour préciser que tu as le droit de venir écrire autant de fois que tu le souhaites!

Allez...tu veux la connaître cette histoire?
Je précise que j'alterne les couleurs pour montrer que l'on change d'écrivain.

Elayah ouvrit un œil. Puis deux. Puis le troisième. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle voyait... Certes, elle en avait vécu des choses depuis que les elfes noirs l'avaient adoptée. Mais ce qu'elle avait sous les yeux dépassait l'entendement... 
C'était vert, jaune et rouge. Un objet que tous recherchait et c'est elle qui l'avait trouvé. Allait elle pouvoir l'attraper?En y regardant de plus prêt, c'était vraiment plus petit que ce qu'elle imaginait... Et puis ça gigotait beaucoup! Comment faire pour l'attraper sans le détruire?
Quelle horreur si elle le détruisait !!! elle qui en avait depuis si longtemps entendu parler. Elle qui croyait que ça n'existait que dans les rêves ! 

Tout en cette créature accrochait son regard, les couleurs tantôt vives tantôt pastels projetaient des éclats de lumière voluptueux et envoûtants sur les murs et les arcs de pierre de la cité noire. Elle comprenait désormais pourquoi les elfes noirs s'étaient frénétiquement mis en quête de cette créature depuis le jour où ils avaient découvert son existence en décryptant les grimoires maudits des anciens. Si les propriétés magiques de cette créature qui y sont consignées sont bien réelles, la posséder pourrait être un atout considérable dans la lutte de pouvoir qui ravage le monde actuel.

Elayah pensa alors aux enseignements du grand mage de la Montagne de feu et utilisa ce pouvoir qu'il avait su déceler en elle. C'était à cet instant précis le seul moyen d'attraper cet objet de tant de convoitise. Et même si elle ne maîtrisait pas complètement cette force nouvelle en elle, elle n'avait plus le choix. Il fallait qu'elle l'attrape. "Par le pouvoir des 4 éléments, eau, terre, feu, air, venez moi!". Elle ferma les yeux et laissa le pouvoir l'envahir...une légère brise chaude transportant les odeurs des sous bois se fit sentir. Ses mains s'illuminèrent d'une douce lumière, la créature semblant si fragile et si forte à la fois, s'éleva doucement dans les airs et se rapprocha d'Elayah...

Elayah se sentit si forte à ce moment mais aussi très troublée par cette créature .......

Eluindriel, l'elfe la plus vive mais aussi la plus fourbe de toutes, suivait Elayah depuis quelques jours déjà. Et la créature était là, elle ne pouvait laisser cette petite insolente s'en emparer. Elle était destinée à sa race, celle des êtres du pays noir...

Elayah sentait une menace. Elle sentait aussi qu'il fallait qu'elle récupère cette créature et qu'il fallait aussi qu'elle l'aide. Mais comment faire? La créature était si proche, à portée de main. Elle pouvait la toucher du bout de ses doigts fins. D'ailleurs ses doigts s'allongèrent soudain, et lorsqu'ils rencontrèrent le corps de la créature,celle ci se fondit en Elayah. Elle était devenue la chose.Eluindriel devait agir mais peut être était-il déjà trop tard. Tant pis, elle encocha une flèche d'ethil à son arc.

L'instant était crucial, le tant convoité par les elfes blancs lui était enfin accessible et pouvait changer les choses, devenir le yang lui permettrait de recréer la dualité entre les deux peuples que tout séparait depuis des générations. Elle savait enfin pourquoi elle était née. 

Elayah ne sentit presque rien lorsque la flèche traversa son corps... Tout doucement, elle commença à sentir son corps flotter dans l'entre-deux monde...où elle puisa une force qu'elle ne se connaissait pas.
Elle se sentit plus forte, comme si plus rien ne pouvait lui arriver. Pourtant la chose en elle commença à s'agiter, à grandir et tel un papillon sortant de son cocon elle se métamorphosa. Elle devint ce qu'au fond d'elle même elle était vraiment...

Dès lors, Eluindriel tomba à genoux sur le sol spongieux du marais. Elle était vidée de toute son énergie et ne parvenait pas à comprendre comment elle avait pu ne pas saisir ce qui se tramait... Comment pourrait-elle retourner dans son clan après ce qu'elle avait fait?
C'est alors que la voix d'Elayah résonna en elle...

Elles n'étaient plus ennemies, le destin avait réuni ces deux êtres pour qu'elles puissent ensemble trouver la cause de ce mal qui ronge le peuple elfique depuis si longtemps. La voix d'Elayah tremblait lorsqu'elle annonça à Eluindriel que malgré son apparence différente elle était elle aussi une elfe, son troisième œil étant la marque de son immortalité. On avait déjà vu ça avant chez les elfes sylvains, lorsque Nranagorn avait vu le jour.
Nranagorn, ce nom parlait à Eluindriel. Cet Elfe sylvain était pour tous, races noire et blanche, le maître suprême, celui qui inspire, qui guide, celui qui par sa force, sa solidité et sa puissance avait pu maintenir la paix entre ces 2 races, une paix fragile qui disparut peu de temps après le départ au royaume du long voyage de Nranagorn... Eluindriel et Elayah comprirent à cet instant, transcendées toutes deux par le pouvoir de la créature, que leur mission était de poursuivre l'œuvre de maître sylvain. S'unir pour affronter le pire. Cette bataille qu'elles allaient devoir livrer pour faire vaincre la paix, elles ne pensaient pas que ce serait leur rôle. Maintenant il fallait qu'elles cherchent comment faire, comment dompter ce nouveau pouvoir. A elles deux elles allaient bien y arriver.

Après qu' Elayah se fut rappelée d'une histoire, qui lui avait était contée, elles prirent le chemin de leurs destinées. Portée par la brise, une forêt de pins bleus, leur apparut.
Elayah, définitivement changée par la créature, Eluindriel, transcendée par son aura, ressentaient déjà cette immense chaleur qui se dégageait de la forêt. Une chaleur apaisante, pleine de force. Elles entrèrent sans crainte mais furent arrêter dans leur marche par l'écuyer Thibald. Celui ci avait suivi Eluindriel depuis son départ de la cité elfique. Il savait qu'elle mijotait quelque chose et il ne voulait pas la laisser s'en prendre à Elayah. Elayah si différente. Si belle. Le cœur de Thibald ne battait que pour le vert des forêts sylvaines qui brillait dans les yeux d'Elayah.

Elles stoppèrent leur marche face à Thibald. Comme par un fait exprès, les arbres se courbèrent autour d'eux, les isolant complètement.Elayah , subjuguée par la présence de Thibald,le regardait avec insistance et le troubla quelques instants, mais il reprit vite ses esprits car il devait leur dire, leur dire à toutes deux le danger qu'elles courraient à vouloir réconcilier les deux races.
 Le grand maître sylvain était le seul à l'avoir fait à ce jour. Et son aura était bien supérieure à celle de nos deux elfes réunies... Et puis il y a cette autre menace, bien plus dangereuse encore : " Soyez prudentes, le pouvoir des elfes n'est rien face à celui de votre pire ennemi, le démoniaque Saroumort. Il connaît les arcanes de la magie elfique et possède des pouvoirs dont même toi Eluindriel n'a pas idée."

Eluindriel et Elayah commencèrent à avoir un peu peur. Mais au fond d'elles- même quelque chose se passait, quelque chose leur disait qu'elles pouvaient y arriver.Mais elles avaient besoin de Thibald à leur côté. Elfe scribe, il avait une connaissance encyclopédique de la magie, sous tous ses aspects, même les plus noirs. Il fallait qu'il reste à leur côté. Il pouvait les aider à décrypter les sorts les plus subtils de Saroumort, sans compter sur le lien qui unissait Elayah et Thibald et dont les jeunes elfes n'avaient pas exploré toutes les possibilités. Ils ne savaient pas encore quelle pouvait être la force de leur amour dans la lutte qui se préparait.

Elayah rompit alors le silence :
 " Thibald , notre quête est essentielle à la survie de nos races. Viens nous en aide mon ami" Thibald semblait troublé. Sa raison lui soufflait de tout stopper...Mais son cœur battait à tout rompre.... D'une voix qu'il ne se connaissait pas il dit :
" Je serai votre loyal écuyer mesdames...." en posant un genou à terre. Les larmes aux yeux Elayah lui demanda de se relever. Pendant une minute leur regard se croisèrent et le temps sembla se stopper... Eluindriel, consciente de cet échange silencieux et quelque peu jalouse, était impatiente de repartir. Elle les coupa alors :
"Avançons au maximum avant que la nuit tombe. Il nous faut encore trouver de quoi faire du feu et un endroit sans risque pour dormir". Les arbres semblant sentir leur départ imminent se relevèrent..
Après plusieurs heures d'une marche rapide et éreintante, ils arrivèrent au croisement d' Amalgarn, proche de la cité du même nom, cité de brigands et dépouilleurs en tout genre. "Continuons jusqu'à la croisée du chemin Carvog ! Nous y serons plus au calme."

Mais Thibald ne put en dire davantage, car au même instant un nain surgit des fourrés.
Ce nain les pointa du doigt et il disparut. A l'endroit où il se tenait une seconde auparavant, on pouvait maintenant voir une besace remplie d herbes de magicien et d'oeufs de Kroïls.

Un oeuf a commencé à se fissurer.....une petite tête apparut. La créature était bizarre... Sa peau d'un violet sombre...

De cet oeuf sort un petit Kroils : son bec démesuré, ses plumes argentées et ses ailes si larges ne laissaient aucun doute sur ses futures qualités de compagnon de voyage. Pourquoi ce nain, pourquoi ce cadeau ? Un piège ? Les yeux de Saroumort ? Les Kro¨ls sont bien trop précieux pour que nos compagnons s'en passent.
 "Prenons le avec nous, c'est un allié de poids ! Et n'oubliez pas qu'il pourra nous guider dans la nuit et surtout nous permettre de fabriquer des antidotes à beaucoup de poisons... Mais aussi permettre à Elayah d'apprendre à maîtriser ses pouvoirs.

Tandis qu'Eluindriel faisait montre d'un enthousiasme étonnant pour une elfe noire, Thibald demeurait étrangement silencieux. Les yeux rivés sur Elayah, il fronçait les sourcils.
"Quand il sera un peu plus vieux, il pourra voler au dessus de nous et faire le guet... mais maintenant il va falloir chasser pour nous nourrir et pour nourrir notre nouveau compagnon."

 Elayah pensive sorti son arc machinalement...Elle paraissait ailleurs depuis l'apparition du Kroïls. Elle avait toujours en tête l'entrée fracassante du nain et l'apparition de l'oeuf... Etait-ce un piège ? Cette question l'obsédait au plus haut point.

Et si elle savait combien elle avait raison... A des lieux d'ici, depuis son antre, Saroumort était entré en possession du Kroïls. Ses yeux étaient les siens :
"continuez votre route pauvres elfes, essayez d'unir à nouveau vos deux peuples, vous courrez à votre perte et moi à mon apogée ! Viens Elayah, viens avec cette créature en toi ! Je prendrais possession de son âme, et ainsi je pourrais faire de toi ma compagne terrible et puissante qui mènera le monde à sa perte. Tu seras une merveilleuse reine diabolique."


Le brouillard sembla se dissiper dans l'esprit d'Elayah.
"C'est une bonne idée, chassons!"
Ni une ni deux les voilà partis au travers de la forêt à la recherche de leur dîner. Il ne fallut que quelques minutes à Eluidriel pour repérer un lièvre. Dans un silence de plomb et telle une louve elle s'approcha de sa proie, encocha une flèche et d'un mouvement de pure grâce, elle s'élança et tua sa proie. De retour au campement, le bilan était plutôt positif : un lièvre et deux lapins, de quoi tenir jusqu'au lendemain soir.
" La nuit approche, montons le campement un peu plus loin, j'ai repéré un pin qui nous abritera sous ses longues branches" dit Thibald tout en rangeant leur butin dans son sac de toile.

Le feu crépitait sous le firmament étoilé. La fumée s'élevait au plus haut,dans les sphères environnantes. Elayah humait le parfum bestial d'une bonne chasse. Ses narines frémirent lorsque le Kroïls s'envola. En une seconde, un arc apparût dans la main d'Eluindriel et l'épée de Thibald fendit l'air. Tous deux firent face à l'ennemi. Il fallait protéger Elayah, à tout prix! Thibald aurait donné sa vie pour elle.

Pendant que Thibald et Eluindriel guettaient l'ennemi, Elayah entra dans une sorte de transe. Son corps était là, avec les deux autres, mais son esprit était ailleurs.

Le Kroïls ne voulait aucun mal à Thibald, il tenait juste à s'emparer de la belle. Thibald de son épée et Eluindriel de son arc, ne purent rien contre lui. De ses serres il attrapa Elayah, et avant même que la flèche ou le tranchant de la lame ne l'atteignent, le Kroïls avait atteint la cime des arbres.

Elayah sentit alors son corps se scinder... depuis la fusion avec la chose, elle ne pouvait plus supporter d'être séparée de Thibald qui était devenu bien plus qu'un compagnon de route. Tout doucement, son corps se détacha des serres de l'animal. Elle se laissa porter par la puissance de la magie du jeune homme et par leur amour puissant. Elle plana tel un oiseau au dessus deThibald et Eluindriel. Puis doucement le Kroïls disparut et se libéra de l'emprise de Saroumort, Elayah semblait pouvoir tout vaincre à cet instant, Thibald la protégeant. Eluindriel était assise là, regardant la cime des arbres mais elle semblait vidée de toute son énergie. Thibald remarqua alors qu'Elayah avait changé. Quelque chose avait disparu... Son oeil!Son troisième oeil avait disparu!

Thibald s'effondra soudain, se tenant la tête entre les mains. Il était perdu, désemparé, ne comprenant plus qui était Elayah...Eluindriel s'approcha pour le secourir pensant que quelques chose d'horrible lui arrivait. Elayah avait cependant l'air étrangement calme et sereine.

Elle se tenait à l'écart de la scène, flottant à quelques centimètres au dessus du sol, et souriait d'un air absent. C'est alors que le cri d'Eluindriel déchira le ciel étoilé :
"Que lui as -tu fait?"
Lentement, Thibald se releva, s'avanca vers Elayah et lui prit la main. Lorsque leurs voix s'élevèrent à l'unisson, Eluindriel tomba à genoux sur le sol couvert d'aiguilles de pins.

"Eluindriel, va en paix. Retourne à la cité des elfes et sache te faire entendre... Les immortels approchent.Tu dois accomplir ta destinée."

dimanche 27 novembre 2011

Non non et non!

Bon...pour une fois j'avais voulu faire un article court et je me rends compte que j'en suis incapable. La preuve, une fois l'article publié, même mes amies qui l'ont lu n'ont pas reçu le message que je voulais faire passer... je reprends donc la plume d'oie le clavier pour réécrire cet article tout pourri à la base.

Inspirée par Lady qui a parlé de cette chouette phase du non ici et par ma nounou qui en a rajouté une couche dans la foulée, je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté de ce truc là! Je vais donc parler de la phase d'opposition, de ce fichu "non" qui nous bouffe un peu la vie...

Je t'ai déjà parlé de l'entrée du non dans la vie de Petite elfe et du grand bonheur que j'en retirais... (sissi, ça se passe ) mais franchement jeudi soir la nounou m'a carrément vexée. J'ai eu l'impression qu'on m'accusait d'avoir engendré un semi-monstre contestataire et malpoli. Gloups. Entends par là que j'ai reçu ces accusations en pleine face comme si c'était moi la petite fille qui allait être punie. Maintenant je comprends un peu mieux pourquoi parfois mes parents d'élèves prennent les remarques pour eux.

Explications : nous sommes jeudi 24 novembre 2011, il est 17h39 et je sonne à la porte de ma nounou (enfin, la nounou dont je suis la chef quoi - oui je sais, j'aime être la chef, que veux-tu...). Je suis partie de chez moi depuis 6h50 ce matin, j'ai enduré une journée difficile avec 21 gnomes braillards studieux donc je suis un petit peu épuisée fatiguée.
Je rentre donc chez nounou, et pour une fois je ne demande même pas de compte rendu de la journée, j'ai juste envie de rentrer me vautrer dans la canap avec ma fille. Attendant que ma progéniture daigne s'approcher de moi, je prends alors dans la face "didon, elle a été super chiante aujourd'hui, je suis pas fâchée qu'elle s'en aille". Hum. Je commence un peu à me sentir mal. Qu'a-t-elle fait cette fois? A t-elle encore déshabillé Emma? (bingo!), couru partout toute la journée? (bingo!). Jusque là rien de grave. Mais pas que. Elle a aussi dit "non" à nounou, et pas qu'une fois. Nounou a interdit de s'asseoir dans le fauteuil et Petite Elfe s'y est assise quand même. Et quand nounou a redit "non", Petite Elfe a tiré la langue. Voilà. C'est grave. Sauf que... ma fille n'a jamais tiré la langue avant, et personne à la maison ne lui a appris à le faire pour se moquer de quelqu'un. Je crois franchement que c'était un hasard, mais bon, passons. Ma fille est donc pénible (comparé aux deux autres anges qui cohabitent avec elle en journée), je vais donc vite rentrer à la maison, réfléchir à tout ça et digérer. Et je suis subliminalement invitée à revoir mes méthodes éducatives.

A ce moment-là, ça commence un peu à coincer. Pourquoi? Parce que d'abord, à la maison, Petite Elfe a très rarement besoin qu'on répète "non" plus de 2 fois. Elle teste, bien sûr, mais c'est plutôt quand il y a du monde (ou chez les copines, parce que la table basse de LMdPP elle est trop bien et que Petite Elfe a kiffé s'allonger dessus)et au final ça ne dure pas bien longtemps. Du coup, je commence à me demander si nounou n'aurait pas tout simplement des soucis d'autorité... Mais là, pour le coup, ce n'est pas vraiment mon problème. D'ailleurs, je vais sûrement avoir des réflexions demain soir parce que maintenant, ma fille sait aussi monter sur les chaises^^

Le bon côté des choses, c'est que ça m'a amenée à m'interroger sur le sens du "non" que moi j'oppose sans arrêt à ma fille. Ou que sa nounou lui oppose.
C'est vrai que "non", c'est un peu l'expression que je prononce le plus souvent. Non, en fait celle-là c'est "je t'aime", mais "non" n'est pas loin derrière. Et comme un enfant apprend par imitation, quoi de plus normal finalement qu'elle dise "non" sans cesse? Petite Elfe est une pro de la copie, tu dis "non", elle dit "non". Mais il est où le vrai sens de ce mot? Je dis ça parce que je me rends compte que moi comme les autres mamans, je dis"non" bien trop facilement et bien trop souvent. Sans penser d'abord à me demander si c'est vraiment essentiel d'opposer un refus, si je ne pourrais pas tout d'abord passer par "je préfère que tu ne fasses pas ça".

Alors...loin de moi l'idée d'arrêter de lui dire non (je ne suis pas encore complètement dézinguée, même si je commence à craindre pour mon équilibre mental...). Dans mon boulot, je vois bien tous les jours les "ravages" des parents qui autorisent tout, qui cèdent et concèdent et dont les enfants rois sont bien malheureux au final... Bien sûr qu'un enfant a besoin d'interdits, de règles et de limites pour se construire. Mais pas que. Une enfant a, je crois, besoin d'avoir confiance en l'adulte. Besoin de repères. D'un modèle pas trop pourri à imiter pour apprendre à devenir lui.

Et c'est là que je me dis qu'il va falloir que j'apprenne à faire la balance entre le "vrai non", l'essentiel sur lequel je ne transige pas et le "faux non" que je vais devoir transformer en autre chose. Parce qu'en vérité, est-ce si grave que Petite Elfe attrape le dernier Psychologies magazine pour le feuilleter? Est-il bien nécessaire de dire"non" dès qu'elle s'approche de quelque chose qui ne lui appartient pas? N'est-il pas un peu trop facile d'interdir plutôt que d'enseigner?

 Je crois que je dois apprendre à dire "non" aux choses dangereuses ou dérangeantes (ben non ma poulette, tu ne mangeras pas 15 Kinder par jour. Tu ne mettras pas non plus tes doigts dans la gazinière pendant que maman fait la soupe. Et non, tu ne joueras pas avec ton divin caca!). Je crois que je dois aussi apprendre à dire plus souvent "je préfèrerai que tu ne le fasses pas" ou "je n'aime pas que tu fasses cela". Apprendre à ma fille qu'on ne doit pas faire ce qui est dangereux, oui. Lui enseigner que si sa maman lui oppose un "non" c'est pour son bien et pour qu'elle se construise, oui. Par contre, lui balancer du "non" à tout bout de champ pour des choses absolument crétines, stop. J'arrête, promis ma Petite Elfe. Je prends mes responsabilités et je me creuse la cervelle. Je vais réfléchir avant d'interdire... En fait, c'est dit. Je me remets en question.

Mais j'insiste, il n'est pas question pour moi d'arrêter de dire "non", plutôt de réfléchir avant de parler. J'ai trop le "non" réflexe et ça ne me plaît pas. Petite Elfe a besoin d'apprendre le monde, et il va lui falloir un peu plus de latitude pour cela. Je m'en vais de ce pas lui apprendre à descendre de cette putain de chaise...

Et toi, tu fais comment?

dimanche 20 novembre 2011

Le jour où j'ai failli devenir présidente de la France

Si tu as suivi un peu ma page facebook ces jours, tu sais qu'aujourd'hui je suis allée faire un tour à Ludix. Késako?
Ludix, c'est un festival national de création de jeux. En clair, des créateurs viennent présenter les jeux qu'ils ont imaginés, qui ne sont encore que des prototypes et qu'il espèrent voir commercialisés. Ca se passe à quelques kilomètres de chez moi et c'était la seconde année. Cette année, ils étaient 28 créateurs de France et de Navarre à venir dans notre cambrousse.


Comme c'était ma première fois dans ce genre de manifestation, je vais partager ce moment de découverte avec toi.

D'abord, il y a eu l'avant. Je veux dire... comme je sors jamais peu, je mets un soin tout particulier dans chacune de mes sorties. D'abord, j'essaie de m'habiller bien (mission du jour : ne pas faire fuir les gens qui seraient tentées de jouer avec moi... le bonnet grenouille restera donc à la maison. Les mignons collants avec les chats roses fluos dessus aussi. Sans compter les chaussures médiévales à poulaines rouges). Etape 1 achevée, je suis habillée. Ensuite, je choisis un moment stratégique pour fuir partir de la maison le plus longtemps possible un temps raisonnablement long. Genre la sieste de petite elfe. 13h30, au lit. 13h40 maman elfe démarre son char. 16h20 maman elfe rentre, 16h21 petite elfe se réveille. Timing géré à la perfection!
Enfin, dans ce genre de sortie en général MA grosse mission est de ne pas me perdre en route avant d'arriver au lieu de ma sortie. Mais là, trop facile... je connais bien le village! Je suis donc arrivée sans encombre.

Bon, maintenant, on y est. Surprise...
D'abord j'écoute attentivement les consignes de la future maman qui m'accueille à l'entrée, je prends mon petit papier de vote et mon programme et en avant!
Dans la salle surchauffée, des petits ilôts de table sont aménagés, chaque ilôt représentant un jeu. Pleins de gens sont déjà installés en train de jouer et d'emblée, je me sens un peu perdue. J'avance donc tout doucement (en mode jevoudraisrentrersousterre)et je me dirige vers la table la plus proche à laquelle personne ne joue. Discute un peu avec le créateur du jeu qui m'en explique le principe. C'est juste dommage que je n'aie rien capté à son jeu... et c'est juste trop de bol qu'on soit à ce moment venu l'interviewer (j'en profite pour me sauver avant d'être obligée de jouer à un truc que je n'ai pas pigé dans lequel je gèrerais une entreprise de bûcherons). Je commence à comprendre pourquoi certaines tables sont blindées et d'autres désertes...

Jeu suivant, une sombre histoire de vins à fabriquer... Très sombre. Même pas que j'ai compris le but du jeu (et quand son créateur m'a expliqué qu'au début, même lui et ses potes ont galéré... je lui ai dit qu'on verrai ça plus tard, "je vais aller chercher des jeux un peu plus simples")

J'arrive donc à la troisième table vide qui se présente à moi. C'est décidé, ici, je joue. Le jeu s'appelle "Course à la présidence!" (voilà qui est d'actualité!) et le but est donc... de devenir président. Premier bon point : j'ai compris le but du jeu. Deuxième bon point : le créateur m'explique qu'on n'a pas besoin de tâter en politique (youhou! Heureusement mon gars sinon je serais déjà retournée chez le vendangeur, finalement!).
Le jeu peut se jouer de 2 à 6 personnes, comme on est deux, il m'explique alors qu'on doit prendre les deux "gros" partis : gauche et droite.
Fair play, le mec demande "Vous préférez gauche ou droite?" Quelle question! Euh...ben si j'ai le choix, mon cher monsieur je vais sûrement pas prendre la droite, hein?
Moralité : après une grosse heure de jeu, j'ai franchement adoré, c'est rempli de recrutements, de financements, de meetings, de calomnies... C'est réaliste, quoi! J'espère vraiment que le jeu sera commercialisé un jour parce qu'en plus d'être sympa niveau "politique", il permet de bosser un peu la géographie, le calcul, la stratégie et la coopération (laisse faire, c'est la maîtresse en moi qui parle). En plus, j'ai failli gagner... 52 pour moi, 53 pour Guillaume (le créateur). Tout ça parce que je n'avais pas vu que j'avais un pion d'extrême gauche à acheter en Guadeloupe... Pas grave, hein...rien que le fait que le créateur te dise que c'est rare de maîtriser aussi bien le jeu du premier coup... j'ai tout gagné.

Je commence à aimer cette petite sortie dominicale didon!

Ensuite, j'ai joué à deux autres jeux avant de rentrer. Un jeu d'observation appelé "Moreto". C'est pas parce que j'ai aussi perdu que je ne t'en parle pas plus...mais c'est franchement complexe à expliquer sans le jeu devant les yeux. En tout cas, c'était aussi un bon choix, j'ai bien aimé. Disons, à jouer dans les moments où tu n'es pas trop fatigué ni déconcentré...

Pour mon dernier jeu, j'ai choisi quelque chose de déjanté, un jeu avec des aliens aux différents super pouvoirs à exploiter. Le but étant de bien réfléchir et d'adopter LA bonne stratégie pour gagner. Tout en ayant un peu de chance car les pions que tu espères choper peuvent être déplacés par un autre joueur. Le jeu s'appelle Kuriosit. J'ai joué avec une maman et ses deux enfants et j'ai (un peu) honte de dire que c'est le plus jeune de ses gamins (qui devait avoir 8 ans) qui a gagné... même le créateur du jeu a été bluffé par l'aisance du gamin qui en 30 secondes te montait des manoeuvres que j'aurais mis 15 minutes à réfléchir! Bon. Chuis quand même arrivée deuxième, c'est pas si mal (si tu oublies que le premier a environ 20 ans de moins que moi). Et la pauvre maman, qui a fini bonne dernière, avait l'air juste blasée des talents de ses gosses. Je lui ai demandé, à l'avenir, de ne plus amener son fils quand je viendrai à la manifestation. Avec humour, bien sûr. Quoique...

Voilà pour ma petite sortie... rendez-vous l'année prochaine (j'espère!)... Ca se passe à Saint Maurice es Allier, charmant petit village auvergnat :-)

dimanche 13 novembre 2011

Miam...une tarte à la citrouille!

Aujourd'hui, je profite de ce long week end et des 17 mois révolus de ma fille (fais péter le lait d'amandes chocolaté!) pour partager avec toi la recette de la tarte à la citrouille. Mais, nan, ne dis pas "beurk", et ne t'en vas pas non plus...

La tarte à la citrouille, c'est délicieux, ça se cuisine sucré ou salé (aujourd'hui, ce sera sucré) et franchement, j'ai testé en centre aéré quand j'étais jeune, et animatrice et à l'école et 95% des enfants ont aimé et en ont redemandé!!!

D'abord, il faut que tu saches que tu peux faire cette tarte avec de la citrouille, du potiron ou du potimarron, selon ton goût (je pense même que tu peux tenter la version salée avec de la courge butternet, ce doit être très savoureux).

Ce matin, je me suis lancée dans la version potiron sucrée, qui donne ça :

Euh... oui oui, il en manque un peu, on est passés par là!
  D'abord, j'ai reçu une très agréable surprise en découvrant que ma fille voulait absolument cuisiner avec moi et qu'en plus, elle bossait bien (quel coup de main avec le fouet, nan mais j'te jure!). Par exemple, elle a hyper bien massacré percé le fond de la tarte avec la fourchette avant d'y verser la garniture. Et elle a eu l'air d'y prendre beaucoup de plaisir, vu la façon dont elle se poilait! Rien que pour ça, pour avoir partagé un de mes passe-temps préféré avec ma princesse, je m'en souviendrai longtemps de cette tarte.

Bon, sinon, la tarte à la citrouille, concrètement?

D'abord, il y a la pâte. Perso, je fais moi-même ma pâte brisée, selon la recette qui me vient de ma mamie et que tout le monde apprécie bien. Comme tu es sympa et que tu viens même me lire, je vais la partager avec toi!
Pour un fond de tarte, prends :
100 g de beurre
200 g de farine
1 pincée de sel
1/2 verre d'eau (en fait, tu verras toi même au pif, ajoute peu à peu jusqu'à la consisitance souhaitée)
Coupe le beurre en dés (oh, Dédé! Pardon, je m'égare).
Dans un saladier, malaxe grossièrement le mélange des dés de beurre, la farine et le sel.
Ensuite, ajoute l'eau PEU A PEU, en malaxant bien avec ta main pleine de doigts jusqu'à obtenir une boule de pâte. Si jamais tu as mis trop d'eau, ajoute un peu de farine, mais bon, ça tu le sais déjà je parie!
Et voilà! Ca donne un petit quelque chose comme ça :
Là par exemple, je n'ai pas laissée faire petite elfe et ses mini doigts baveux...
Maintenant que la pâte est faite (ou que tu as déroulé ta pâte toute prête, hein... Tu es peut être une maman -ou un papa- qui n'a pas beaucoup de temps) passons à la garniture.

Pour ta garniture, il te faudra :
300g de chair de citrouille (déshabillée épluchée, épépinée) coupée en cubes
50g de sucre
50g de beurre
1dL de crème épaisse (en fait moi j'utilise de la crème de soja cause intolérants aux PLV à la maison)
3 oeufs (mais si comme moi tu as des mini poules naines qui font des micro caquots, prends-en quatre!)
une pincée de cannelle, ou de gingembre (ou de la noix de muscade, pour la version salée)

Le beurre, c'est 50g, Petite Elfe!

D'abord, commence par faire cuire à couvert la chair de citrouille dans 4 cuillères à soupe d'eau pendant 20 minutes environ, jusqu'à ce que la chair s'écrase. Ensuite, enlève le couvercle et continue la cuisson jusqu'à évaporation de toute l'eau. Pendant ce temps, tu peux par exemple préparer la pâte, l'étaler, tapisser ton moule à tarte et le cribler de petits trous pour que tout soit prêt au moment d'y verser la garniture.

Il est beau mon potiron, il est beau!

Pense aussi à faire préchauffer ton four à 180°C.

Lorsque la citrouille est cuite, ajoute le beurre afin qu'il fonde et écrase la chair pour la réduire en purée.
Ensuite, ajoute le sucre, la crème et les oeufs battus. Termine par l'épice de ton choix.

Verse maintenant la préparation sur la pâte et enfourne ça pour 30 minutes à 180°C.

Miam!

Quand c'est fini, régale-toi et reviens me dire ce que tu as pensé de cette recette!


Chasse aux oeufs


vendredi 11 novembre 2011

Comment on fait les petits elfes?

Toi qui n'a pas encore accouché... passe ton chemin ou va chercher ta bassine à vomi, c'est au choix ou ne râle pas si maintenant t'as plus envie (de toute façon si la crevette est en toi, c'est trop tard niark niark niark).

Je vais en effet te parler de ce moment par lequel il faut bien passer merveilleux que fut mon accouchement. Ok, je t'en avais un petit peu parlé , mais j'avais gardé le meilleur pour te le raconter plus tard, quand on se connaîtrait mieux (histoire que tu ne fuies pas mon blog dès le début).

D'abord, avant d'accoucher, il faut bien coucher, il faut que grossesse se passe. Et franchement, je m'en serais bien passée, certains jours!
D'abord, il y a eu cet "acte manqué", ce début de grossesse dont je suis sûre (même si ma prise de sang trop tardive a dit que non je n'étais pas enceinte). Ca n'a pas duré longtemps, peut-être deux ou trois semaines mais ce petit chose qui avait décidé d'élire domicile au creux de mon ventre s'en est allé...pfffff! Au revoir, bébé de mes rêves... Bonjour angoisse!
Cependant, j'avoue que j'ai eu de la chance, je suis tombée enceinte très vite ensuite. Cette fois, c'était Petite elfe qui avait décidé que je serai sa maman.

C'est donc confirmé, y'a une crevette (ou un homard) en moi, youhou! Enfin... c'est plus burb que youhou en vérité. La vérité c'est que j'ai quelques problèmes digestifs depuis que je suis enceinte. Légers, hein, juste quelques nausées (au début), puis un peu de vomissements (genre juste 4 à 8 en moyenne par jour bordel). Nan mais, tu sais, les vomissements c'est pas drôle mais ça dure pas. Quand le troisième mois sera fini, hop, ça passera! Ah bah oui... pour le commun des mortels peut être mais nous, les elfes, on a peut être une vision différente des choses. Toujours est-il que j'ai bien vomi pendant 9 mois. Sissi. Seul le Spasfond m'a sauvé des dégueulis vomissements quotidiens sur la fin.

Sinon, à part les vomissements, y'a eu les contractions. Pas à la fin de la grossesse, non (en vérité, pas une seule contraction en fin de grossesse à part au moment fatidique d'accoucher). Moi, j'ai voulu faire original, j'ai contracté à fond en début de grossesse. En fait, à chaque fois que je prenais la voiture (t'ai-je dit que mon école se trouve à presque 40 km de ma maison?). Du coup, à force de contracter 45 minutes matin et soir, j'ai supplié qu'on m'arrête. Sissi, j'ai supplié, parce que ma gynéco était absolument contre, je n'avais aucune raison de m'arrêter de bosser j'allais très bien. (résumons rapidement : nous somme en janvier -il neige donc et je bosse à 1000 mètres d'altitude-, je suis enceinte de 4 mois, je contracte en moyenne 1h30 par jour, je bosse debout toute la journée à naviguer entre 4 niveaux de 19 élèves toujours malades et je suis asthmatique sous trithérapie permanente et non immunisée rubéole - il est où le problème???). En vérité, j'ai du l'émouvoir avec mes yeux de Chat Potté et mes sanglots dans la voix puisque j'ai quand même eu mon arrêt.

Du coup, si tu suis bien, je suis au chaud à la maison, il me reste 5 mois à me reposer tranquillou à la maison en entrant tout doucement en mode baleine... Tu y a cru? Naïf (ve), va! Papa elfe et moi avons décidé d'acheter une maison pour y abriter notre mini-nous. Il me reste donc 5 mois pour : aller aux visites chez le notaire, rencontrer les proprios, aller à la banque, faire tous les cartons pour le déménagement, passer des heures sur les forums pour choisir enfin les bonnes couches lavables, garder la fille de papa elfe pendant les vacances scolaires, aller à mes visites gynéco et mes prises de sang mensuelles, et enfin organiser ce putain de déménagement et déménager.

Arrive trop tout doucement avril et son lot de péripéties en tous genres. D'abord, LA nouvelle : après avoir appris que mon enfant, mon trésor serait un garçon, puis en fait non, une fille, la gynéco commence à sérieusement douter et me passe un petit coup de fil. Finalement, elle se demande quand même si je ne couve pas un bébé hermaphrodite et j'ai rendez-vous dans trois jours à l'hôpital pour un "diagnostic anté-natal". Même si je fais diversion dédramatise en parlant de mon "petit escargot", je n'en mène vraiment pas large...imagine un peu ce que ça impliquerait, merde! Entre-temps on déménage, c'est dur mais je tiens à peu près le choc.

3 jours plus tard, donc, nous voilà au grand l'hôpital, pour ce fichu diagnostic. Ambiance glauque, coin isolé.  Dnous un couple sort en larmes et file au secrétariat prendre rendez-vous pour une IMG le plus vite possible. Moi, perdue, je regarde cette maman enceinte au moins autant que moi, je pleure au fond de moi pour elle et je me demande ce qu'on fout là. On rentre enfin, c'est à nous... pour ma première (et dernière) écho en 4D, je n'ai même pas le temps de voir le visage de mon enfant -par contre, son entrejambe, à la fin je la connaissais par coeur). Le moment est long, angoissant même puisqu'on ne me dit rien (ou si peu), concentration oblige. Verdict : "Je vois un utérus, apparemment tout va bien, c'est une petite fille, quasi sûr". Tu as compris, je suis quasi soulagée. En fait, j'attendrai jusqu'au bout d'avoir cette fichue certitude.

Voilà donc pour ma grossesse fort réjouissante. Cette période, ce n'est pas que je veux l'oublier mais elle a été difficile pour moi. J'ai eu beaucoup de mal à me projeter dans la grossesse, pas vraiment aidée par le papa qui a agi comme s'il niait ce qui se préparait et du coup... je n'osais même pas parler à mon enfant, comme si j'avais fait un truc de mal. Enfin bref...

Arrive le vendredi 11 juin 2010. Il est environ 17h, je suis tranquillou avachie allongée dans le canapé et je regarde pour la Xième fois Harry Potter et la coupe de feu, avec la ferme intention de me refaire toute la série. Il m'en reste donc 3 à regarder, si tu suis. Je suis à 12 jours du terme théorique de la grossesse.
Encore une énième envie pressante, je me traîne jusqu'aux toilettes puis en ressortant, je me pisse dessus. Enfin, c'est ce qu'un instant, j'ai cru, au milieu de ma flaque dans la cuisine.
Ni une, ni deux, je saute sur le téléphone et j'appelle ma maman :
"Allo?
-Euh...Jonat? (Et merde, mon frangin!)
-Salut sister, ça roule? (très drôle, avec mon ventre proéminent, ça"roule" bien, oui!)
-Passe-moi maman, vite, s'il te plaît
-Ben jpeux pas elle est aux ânes, jlui dis de te rappeller
-NAN! JE VEUX LUI PARLER MAINTENANT
-Euh... je la vois dans la rue, tu veux que je l'appelle?
-Dis-lui que c'est urgent, magne-toi le cul bordel (maman elfe est très vulgaire dans certaines occasions)
-Mais qu'est-ce-que t'as???
-Mais je perds les eaux, merde!
-MAAAAAAMAN, VIENS VITE C'EST KARINE ELLE A PERDU LES OS!!!!!"
Et voilà. Voilà comment tout le quartier a su que j'allais partir pour la maternité. Ma mère, quand à elle, est arrivée goguenarde 5 minutes plus tard en me disant "tu as traumatisé ton frangin, il m'a demandé ce qu'il pouvait faire pour t'aider..."

Ca y est. Dans quelques heures ma fille sera là. Enfin...j'espère, parce que voilà, ça fait 40 minutes que j'ai perdu les eaux, on est à la mater et je n'ai pas l'ombre d'une mini-riquiqui-poucepouce contraction. Le désert de Gobi de la contraction est en moi.
On file au monito, qui confirme que "c'est pas pour aujourd'hui, peut être bien même pas pour demain... Si dans 24 heures toujours rien, on déclenche". Youpee. Je sauterai bien de joie si seulement je fuyais pas de l'entrejambe et que je ne pesais pas 15 kg de plus que d'habitude.

Papa elfe arrive, on m'enferme m'installe dans une super chambre individuelle et c'est parti pour l'attente. C'est curieux, je suis plutôt sereine, c'est un moment fort de ma vie qui se joue et j'attends ça avec un mélange d'espoir, d'amour, de peur aussi... j'ai vraiment la sensation d'être enfermée dans une bulle, de flotter au milieu de cette chambre. Heureusement, quelques contractions finissent par arriver, mais rien de bien folichon. Je prends mes granules, en tout cas, ça peut pas faire de mal et peut être même que ça m'aidera.
La sage-femme passe de temps en temps, elle est super désagréable, et en plus elle ne m'annonce que des mauvaises nouvelles. Enfin, toujours LA même mauvaise nouvelle "col fermé, long et dur (on parle toujours de mon col de l'utérus, fais gaffe à ce que tu penses!!!), j'arrive à peine à le toucher" (tu m'étonnes, j'ai l'impression de sentir ton bras coude inclus à l'intérieur de moi!).

Bon.... tic-tac, tic-tac... il est minuit, la sage femme débarque. "Toujours rien de probant, je vais vous donner un cachet pour ramollir le col et puis vous faire dormir. Il faut dormir, pour être en forme pour la suite. De toute façon, vous n'accoucherez pas avant samedi soir, voire dimanche." A la suite de son beau discours, elle somme papa elfe de rentrer à la maison et de me laisser dormir. A ce moment précis, je n'aurais pas su dire si le pire était qu'on pouvait penser une seconde qu'avec les contractions que je commençais à me payer on pouvait dormir ou bien si le pire était au contraire que mon mari se soit barré chez nous sans opposer de résistance à cette petite bonne femme acariâtre.

Toujours est-il qu'il est minuit, je suis dilatée à 3, mes contractions sont "inefficaces" et je suis couchée dans une chambre d'hôpital pour la première fois de ma vie avec pour seuls compagnons mon tube de granules et Le mage du prince, tome1, déjà lu 2 fois. Enfin, ce ne sont pas les seuls...il y a aussi mes contractions. Qui se sont étrangement réveillées avec mon entrée dans la solitude de cette chambre.

Je te passe mes essais de balade dans le couloir (où les sages-femmes me regardaient de travers), ma demande pour avoir un ballon (mais non, pas un ballon de foot, un gros ballon de gym pour me détendre) puis un coussin d'allaitement, mes assis/à genoux/couchée (mauvaise idée), les monitos qui à chaque heure me clouaient de douleur sur le lit et disaient "contractions inefficaces" bordel de merde.
Je te passe aussi mes tentatives pour faire entendre que j'étais un être humain, avec des besoins. J'ai accouché par les reins (ouïlle) et je n'étais pas capable de rester allongée sur le dos, pourtant c'est ce à quoi la SF voulait me forcer 40 minutes d'affilé chaque fois qu'elle venait. Chut, ne lui dis pas mais...dès qu'elle sortait je me jetais à terre puis quand elle revenait je me hissais sur le lit puis me gaussais intérieurement en l'entendant marmonner" il a du glisser ça n'a rien enregistré".

Sinon, ben...rien de sensationnel, j'ai attendu jusqu'à trois heures du matin avec des contractions que je pensais plutôt "super douloureuses" mais en me disant "m'enfin, t'accoucheras pas avant demain soir, ça doit être du pipi de chat, ça, arrête un peu, veux-tu?". En tout cas, pas une maman autour ne peut se vanter de m'avoir entendu, je suis restée muette comme une tombe à sanglotter pitoyablement chouiner discrètement à genoux par terre à chaque contraction (mais...euh...c'est souvent, quand même!)

A trois heures du matin, madame acariâtre revient. Je lui explique que depuis 20 bonnes minutes à chaque contraction je pousse sans pouvoir m'en empêcher et je me fais engueuler comme du poisson pourri en retour (traduit version maman elfe) "Nan mais vous êtes complètement tarée, on pousse quand on accouche, pas avant, c'est nimportnawak". Ensuite, elle fait son monito à la con et me demande sournoisement si je veux qu'elle m'examine, pour me faire plaisir, pour me dire si on a un peu évolué.
"Oui"
Et là... je me délecte encore en pensant à l'expression que j'ai vue apparaître sur son visage tandis qu'elle fouillait en moi à la recherche du col perdu... et son cri "Ah! Mais vous êtes à 8, je vais vite vous chercher une blouse et on descend en salle d'accouchement". Je saute sur le tel, appelle papa elfe "Magne-toi le cul, alle arrive!!!", acariâtrewoman revient, m'examine et bafouille un "purée vous êtes à 10, vous êtes en train d'accoucher, on descend avec le lit, si jamais le bébé arrive dans l'ascenceur" (super, ta blague!). Ah, j'oubliais, elle me demande aussi si je veux la péridurale... Bah voui, bien sûr, je viens de m'enquiller 3 heures de contractions hyper douloureuses qui montaient jusqu'à plus de 160 sur ta putain de machine et maintenant que ça vient, tu crois que je vais flancher? Nan. Pas de péri.

On est vite descendues, au rythme des encouragements et des félicitations de la puéricultrice à qui je broyais la main (d'ailleurs, j'ai bien aimé, accoucher sans péri, c'est être l'héroïne du jour de la mater, c'est drôle!), papa elfe est arrivé tout juste à temps (scène surréaliste, on voyait déjà le sommet du crâne de ma fille, je pleurais comme une gamine "je vais accoucher toute seule" et la SF me répondait "essayez de ne pas pousser"). Cette nuit là, nous étions 4 à accoucher, pour une seule SF, et franchement j'admire sa gentillesse et je lui pardonne (presque) l'épisiotomie de la mort qu'elle m'a faite puis recousue presque entièrement à vif. Elle s'appelle Laëtitia, d'ailleurs, cette sage-femme (les Laëtitia m'ont toujours aidée à accoucher au sens propre ou figuré, me rends-je compte...)

Ca a quand même été un peu long, petite elfe était plutôt un beau bébé, mais je n'ai pas souffert pendant mon accouchement, toute à mon bonheur de la savoir bientôt dans mes bras. La SF a découpé soigneusement mon entrejambe malgré mon refus ("ce sera une toute petite épisio", mes fesses, oui! 9 points, rien que dehors... compte donc au moins 16 en tout!), puis la tête de petite elfe est sortie, suivie de ses épaules. Il est 4h24, nous sommes le 12 juin 2010, ma fille est venue au monde comme je le souhaitais (ou presque), je la prends dans mes bras et je lui murmure "Bienvenue, ma fille".

C'est beau, hein? Mais c'est pas fini, quand même, c'est maintenant que vient l'extirpation du placenta, que la SF a absolument tenu à me montrer (mais filez-moi une bassine, que je vomisse!), puis les réjouissances de l'interminable du  moment de couture auquel j'ai eu droit. Ma SF, avec beaucoup d'humour, a du me dire une bonne dizaine de fois "Non, mais je vais pas refaire d'anesthésie, c'est le dernier" (pensait-elle qu'accoucher, ça rend débile?). Les points, c'est quand même le point noir (rhoooo) de l'affaire, la seule chose qui me fera réfléchir à deux fois si un jour je dois à nouveau donner la vie (non mais c'est surtout l'hameçon spécial couture, en fait...).

Cela dit, je garde globalement un bon souvenir de mon accouchement, et je suis contente d'avoir accouché "naturellement". Je sais que pour certains c'est idiot, voire incompréhensible, mais pour moi, vivre l'accouchement, sentir descendre puis naître ma fille, c'était vraiment une seconde naissance. J'avais besoin de ce passage pour devenir mère. Cela dit, toi qui as accouché avec une petite péri, je ne te jette pas la pierre, au contraire (je te rappelle que chez moi, le travail n'a pris que 3 heures).

Et toi, tu gardes quel souvenir de ton accouchement? (ou de celui de ta nana...)
.
Demain, cela fera 17 mois que tu es née, mon amour, et chaque jour à tes côtés est un cadeau des elfes...
Je t'aime

jeudi 10 novembre 2011

Aujourd'hui, je me repose...j'invite!

Souviens-toi, hier, je te parlais ici de La Maman du Ptit Poulet. LMdPP, c'est un peu la sage-femme de mon blog, celle qui m'a aidée à accoucher de cette merveille ce blog. Je lui dois donc une fière chandelle puisque c'est grâce à elle que tu me suis dans mes galères tribulations de maman elfe.

Alors, tu imagines bien que quand LMdPP m'a demandé si j'accepterais de l'inviter dans mon jardin, j'ai tout de suite dit oui. La voilà donc, en direct live après une opération difficile qui la cloue à la maison, elle te raconte aujourd'hui son expérience de maman, ses joies et ses moments de déprime. LMdPP est donc ma première invitée. Cela dit, j'aime bien recevoir, je suis super curieuse et donc si toi aussi tu as envie que je t'invite, ce sera avec plaisir!
Je précise que je me dédouane TOTALEMENT des éventuelles poussières que tu pourrais choper dans l'oeil suite à la lecture de ce billet.

Les maux du ptit poulet (Oui c'est moi la maman du ptit poulet tu me reconnais ?)

Enceinte, tu crois que ton bébé ressemblera à celui de la pub Guigoz. Mais si, tu sais, lui là, le blond aux yeux bleus CRO sage et CRO choupinou qui fait rien que gazouiller...
Triple buse que tu es... (Je ne te lance pas la pierre hein j'ai fait pareil !)
Et puis quand vient le moment de LA rencontre, tu déchantes changes d'avis sur le sujet. Non pas que Loan soit moche (oui c'est son prénom siouperbe je sais oui). NAN.
Mais côté comportement... Comment te dire ?
C'est pas le bébé que tu vas laisser moisir dans son transat dans un coin du salon. Nan ce serait trop facile ! (pourtant il paraît que ça existe, si si !)

Laisse moi te raconter.

Nos périples ont commencé lors de mon hospitalisation pour MAP (mais je te raconterai ça un peu plus loin) et ont bien entendu continué après la naissance de mon poulet avec la première visite à la mater. Une sorte de vérif comme le contrôle technique de ta voiture mais en plus flippant faut bien l'avouer !
Donc la connasse de pédiatre s'est permise de me sortir des trucs du genre : "Il est hypertendu ce gosse, il a les pieds tordus à cause de sa position dans votre ventre car il n'avait pas assez de place."
Euh dis donc tu vas parler autrement de mon utérus toi !
Bref elle m'a bien fait comprendre que c'était MA faute si bébé était tout tendu là dedans. En même temps après une MAP (Menace d'Accouchement Prématuré) avec séjour à l'hosto, corticoïdes pour maturer les poumons de bébé, salbumol pour stopper les contrax et autres réjouissances, comment veux-tu que je sois détendue du string durant ma grossesse ?
Sans parler de la SF qui pète plus haut que son cul pousse de gros soupirs et lâche des "hummm" avec une gueule de trois pieds de long en regardant mon monito. => Oui bon bin lâche le morceau ! Qu'est-ce qu'il y a ?
Ou encore la pédiatre qui m'explique que si mon bébé se décidait à sortir maintenant ce serait difficile d'éviter hémorragie cérébrale et détresse respiratoire.
Facile d'être zen tu l'imagines bien lorsque tu risques de pondre un bébé de 800 grammes.
Bouh! Il est tout tordu, ce poulet!


Bon maintenant tu vois un peu le tableau hein. S'en suivent :
- 20 séances de kiné pour remettre ses ptits petons d'aplomb
- 1 rdv cardiologue suite à une détection de souffle au coeur (tout est OK heureusement)
- RGO : si tu sais, bébé fait de jolis jets dégueus une fois qu'il a bu (ou alors ca remonte jusque dans la bouche et ça redescend encore mieux, ça c'est le RGO sournois qui se voit pas) et hurle de douleur pendant des heures !
- traitements à la con noix du coup qui n'y ont jamais rien fait d'ailleurs, tout s'est stoppé vers 4 mois lorsque je ne lui ai plus rien donné !
- moults rendez-vous micro-kiné, kinésiologue, ostéopathe pour tenter de régler coliques, pleurs et réveils nocturnes.

On s'en est quand même sortis, à présent Loan est un bébé super souriant qui certes ne fait pas vraiment ses nuits à 8 mois mais déborde d'énergie.


Par contre qu'est ce que j'ai pu ramasser comme conseils/remarques afin de m'enfoncer m'aider.

Du style : j'ai adoré le pédiatre des urgences (oui car les urgences on surkiffe on a du y aller au moins deux fois lol) qui te renvoie gentiment chez toi avec un : "Oh oui bon il pleure un peu mais ce n'est rien !"
(=> Euh ok je te le laisse une journée et on se rappelle ?) et ce, après s'être ouvertement foutu de ma gueule fichu de moi : "Vous avez vu un micro-kiné ? Bah si ça vous amuse de jeter votre argent par les fenêtres !"
=> Mais pas de soucis gros malin trouve ce qu'il a dans ce cas-là et on en reparle !

Mais n'oublions pas LA belle-mère qui a toujours le mot juste pour t'énerver te réconforter.
La BM : Il est sage hein ?
- Mouais de 16h à 16h30 les jours impairs.
- Et il dort bien ?
- Bin disons que le matin (ou aux aurores devrais-je dire...) c'est 5 ou 6h avec plusieurs réveils dans la nuit.
- Oh 6h ! Bon alors ça va ! 6h c'est super !

Euh.... NAN c'est PAS super. Et si t'insistes tu ramasses le hochet vache dans la gueule figure.

Ou alors lorsque tu lui annonces que usée de l'entendre pleurer la nuit tu as fini par lui donner un bib afin qu'il se rendorme.

La BM : Haaaaaaaaa ! (genre on vient de lui arracher un bras ou un oeil) Tu lui as donné un bib la nuit ????? Non mais faut JAMAIS faire ça ! surtout pas !!!
=> Je lui aurait filé de l'arsenic au gamin que je m'attendais pas à pire comme réaction.

Enfin les BM on pourrait en faire un roman.

 Mais ce que je trouve le plus triste dans tout ça c'est que les mamans ne sont pas assez écoutées dans des situations comme les MAP.
Quand je suis sortie de mes quatre jours d'hôpital je n'ai eu aucun suivi psychologique, rien, personne ne m'a demandé de parler de mes angoisses, et comment j'allais moi.
Alors on reste avec notre culpabilité (pourquoi j'ai failli accoucher, est ce que j'en ai trop fait ? c'est ma faute...?), notre peur au ventre à chaque petite contraction et on est seule avec nos questions.

Je ne remercierai jamais assez la maman de maman elfe (oui car sa maman est géniale aussi), kinésiologue justement, qui après s'être intéressée au bébé, s'est aussi penchée sur moi, sur ce qui me rongeait depuis des mois tout au fond de mon cœur. Et qui ne m'a pas laissée de côté, elle.

Bébé a besoin d'être soigné mais maman a aussi besoin d'être soutenue, c'est pour cela que je ne considère pas que j'ai dépensé mon argent pour rien en allant voir tous ces spécialistes.
Et franchement mon ptit poulet il le vaut bien.
Alors j'en profite pour dire merci, merci Mum Elfe, Mum L car être maman, et tout spécialement d'un ptit poulet c'est pas tous les jours évident.



Je voulais juste m'immiscer encore un peu ici pour dire à LMdPP qu'elle a beaucoup de courage, même si elle n'en a pas conscience, et que j'espère ne pas trop l'avoir noyée avec mes conseils débiles :-) Et je t'assure que son petit poulet est choupinou, la preuve :


Le petit poulet en mode poulet
Hé... n'oublie pas de laisser un chouette commentaire pour La Maman du Ptit Poulet ;-)

mercredi 9 novembre 2011

J'ai ouvert un blog... un quoi?

Non mais franchement... je me suis rendu compte il n'y a pas longtemps (puisque mon petit blog est encore touneuf) que déjà, dans mon entourage, pleins de personnes d'un certain âge ne savent pas ce que c'est qu'un blog. J'explique rapidement la situation, donc.
Et là... c'est le drame "ah oui, tu vas raconter ta vie, quoi, t'as besoin de ça?" (genre "tu devrais tenter une psychanalyse plutôt).

Comme la psychanalyse c'est bien mais trop cher et que j'ai donc lâchement abandonné ma psy à d'autres "clients" qui pourront lui filer 50 euros par semaine,il a bien fallu, en effet, trouver d'autres gens à saouler qui me confier.

En fait... ce qui m'amène ce soir c'est le "mais pourquoi tu blogues?". C'est vrai, ça, pourquoi je blogue? Pourquoi je te raconte ma vie alors que je ne te connais même pas?

La vérité, c'est que j'aime écrire (même si je n'ai pas réellement un don pour ça, soyons honnêtes). J'aurais voulu être une artiiiiiiiiiiste, pour pouvoir écrire mon romanananananan, j'aurai voulu être écriviiiiiiiste, pour pouvoir dire pourquoi j'exiiiiiiste. Quoi??? Ah...on me dit dans l'oreillette que je chante hyper faux et... c'est pas faux, didon, j'aurais jamais pu être chanteuse :-)

Je disais donc que j'aime écrire, en fait je rêve vraiment de l'écrire un jour, ce roman pour enfant qui pousse tout doucement dans mon jardin. Mais je n'ai pas vraiment le temps de l'arroser. Et puis, j'ai trop peur de l'écrire puis qu'on me dise ensuite que c'est nul. Pour moi, l'écriture ça va avec la lecture, c'est un partage. Ecrire pour soi, c'est bien, mais franchement, c'est aussi important d'écrire pour les autres, pour que les mots vivent dans la tête d'autres personnes.

Je pense aussi qu'avant d'écrire un roman ou que sais-je, j'avais besoin d'écrire sur moi. J'avais l'impression que tant que je ne connaîtrais pas celle qui se cache en maman elfe à fond, je n'arriverai pas à libérer l'histoire que j'ai envie d'écrire. J'ai donc décidé d'écrire mon histoire. Un peu détournée de la réalité, un peu avec humour parfois, ou bien de façon pas franchement gaie mais c'est toujours Moi qui se cache derrière mes mots.

Et puis un jour... au détour d'une réunion anti-pédagogique avec tous mes collègues de la circonscription, me voilà lancée dans une discussion avec mon amie La Maman du Ptit Poulet (oui oui, les maîtresses aussi discutent pendant que le chef parle, c'est une façon de se venger de nos élèves qui nous font subir ça à longueur d'année), LMdPP me demande "Pourquoi tu n'as pas de blog? Je te verrais bien faire ça...". Ni une, ni deux, j'y avais déjà pensé avant et hop, lancée par LMdPP, l'après-midi même je me mettais en quête d'une plate-forme, je bidouillais quelques trucs et voilà... le 24 septembre 2011, mon blog est né beaucoup plus facilement que petite elfe d'ailleurs.

Un mois et demi plus tard, je fais donc un petit bilan du pourquoi j'écris. En fait, j'écris pour deux raisons : la première c'est que j'avais besoin de m'évader de mon quotidien, de partager mes mots pour enfin être Moi (nan mais sérieux, la psychanalyse, ça te remue). La seconde raison, c'est que j'écris pour que tu lises, que tu prennes plaisir à le faire-enfin, j'espère- et quand je me rends compte que je suis lue un peu partout dans le monde, eh bien moi qui adore voyager, ça me plaît! J'aime que mes mots s'envolent jusque dans des endroits du monde où je rêve d'aller, ou bien où je suis allée.

Du coup... rien que pour ça je voulais te dire merci à toi qui me lis, régulièrement ou pour la première fois. Et... ne sois pas timide, laisse des commentaires, écris-moi, partage-moi...on est là pour ça ;-)

lundi 7 novembre 2011

Bonne fête maîtresse!

 Ce matin, 20 voix se sont élevées toutes en chœur à l'arrivée à l'école... Pour le plus grand bonheur de ladite maîtresse!

Aujourd'hui, je suis venue te parler un peu de mes élèves. Du bonheur que j'ai ou pas à partager mes journées avec eux, même si des fois ils sont carrément chiants un peu pénibles. Mais pourquoiiiiiiiii je les aime????

Parce que ce sont parfois de vrais amours  (vise un peu la collec de dessins très classes, et de colliers et bracelets étranges que je porte parfois)

Parce que j'adore littéralement voir leurs yeux pétiller en me disant que "Ça y est, j'ai compris", comme s'ils avaient résolu le plus grand mystère de tous les temps (genre qui était vraiment la bête du Gévaudan, ou bien pourquoi la vache-qui-rit rit?)

Parce que j'aime faire des gâteaux avec eux et surtout les manger

Parce qu'on kiffe se réunir sous l'arbre ou dans un coin de la classe le soir avant de partir pour que je leur lise un album, un morceau de roman...

Parce qu'on se marre tous ensemble comme des baleines à écouter "Pour louper l'école" d'Aldebert et à imaginer ensemble tout ce qu'on pourrait faire, nous, pour louper l'école (sache que certains de mes élèves seraient prêts à me brûler pour louper l'école les sournois)

Parce que je collectionne les réponses saugrenues aux contrôles. Tu le savais, toi, que le premier roi des Francs, c'était Clovines et qu'au début de son règne, il n'était pas roi, et encore moins crétin?

Parce que je passe toujours un mercredi après midi à emballer soigneusement 21 livres pour que le père Noël leur offre le jeudi avant les vacances.

Parce que des fois  ils me font pleurer quand je leur demande d'écrire de la poésie. Vas-y pleure aussi : "Il n'y a que ma maman pour planter des lilas dans le jardin de mes rêves" Noë, 6 ans.

Parce qu'on vit ensemble 4 jours par semaine, qu'on rit, qu'on pleure, que je me fâche et qu'on fête des anniversaires

Parce qu'on apprend autant, eux et moi

Parce que, vraiment, mon métier, il est carrément chouette!!!

Ce billet est une dédicace à chacun des 20 élèves présents à l'école ce matin et qui m'ont joyeusement souhaité une bonne fête en arrivant... Votre maîtresse vous aime, mes ptits kikis!

jeudi 3 novembre 2011

Des livres pour les petits elfes

Comme tu le sais, j'aime lire. Offre-moi un livre et je te serai reconnaissante à vie (et aussi ma carte bleue qui devient rouge de honte à force de chauffer chez les amazones, à la flaque ou autres...). Mais je n'aime pas que lire moi toute seule dans mon coin. Nan. J'adore aussi lire avec et pour petite elfe, ou bien mes élèves.

Des livres de littérature jeunesse, j'en ai des pleines étagères/caisses j'en ai aussi pleins qui ont glissé sous le canapé et sous le lit. Enfin, tu l'auras compris, lire, c'est un peu notre "religion" à petite elfe et moi. Petite elfe adoooore aussi les livres. Je suis ravie, j'ai l'impression que ça, c'est vraiment un truc que je n'ai pas raté dans mon éducation (ok... si on excepte le fait qu'en plus de les lire, elle les dévore -mais au sens propre).

Petite elfe avait quelques heures quand je lui ai lu son premier livre, un livre dont j'ai rencontré l'auteur avec mes élèves, un livre qui m'avait touché au-delà de tout ce que j'avais pu imaginer alors que je n'étais même pas maman. Ce livre, le voici :
La première fois que je suis née - Un livre de Vincent Cuvellier, illustré par Charles Dutertre



Ce livre est mon best-of des cadeaux de naissance, je l'aime, je lui voue un culte et mes élèves aussi.
Un petit extrait rien que pour toi :
La première fois que j'ai mangé des petits pois, j'en ai avalé 127, j'en ai fait tomber 18.11 par terre, 7 sur la table.J'en ai jeté 3 sur Quentin Pommier. La maîtresse m'a dit que j'en avais un. Un petit pois dans la tête.
Mais le meilleur se trouve à la toute fin du livre ... que je ne te citerai pas, pour bien faire monter le suspens ... mais non, ne me détestes pas, voyons!

J'aime les livres, donc. Surtout les livres pour les enfants. Parce que, des fois, ils me font même pleurer, comme celui-là :
Il faudra, un livre de Thierry Lenain, illustrations d'Olivier Tallec

 Celui-là, il est criant de vérité, débordant de poésie et... vraiment il me met la larme à l'oeil et quand je le lis à mes élèves, j'ai tout d'un coup étrangement la voix qui mue, qui part en cacahuète sans que je ne puisse rien faire.
Un petit extrait :
L'enfant vit les guerres. Il se dit il faudra peindre les uniformes des soldats. Il faudra, des canons de leurs fusils, faire des perchoirs d'oiseaux et des flûtes de bergers.

Voilà...ce sera tout pour aujourd'hui, si je te passe ma bibliothèque en revue on n'a pas fini, hein?


Mais...ce n'est pas pour autant fini. Aujourd'hui je veux aussi te parler de ma toute dernière découverte, un blog génialissime pour qui aime lire et faire lire les enfants. Ce blog, c'est celui de La mare aux mots. Tu pourras y découvrir pleins de livres pour les petits elfes, des interviews d'auteurs et encore pleins de belles surprises... et en plus, en ce moment on y organise un beau concours pour faire gagner des livres...le bonheur, quoi! Tu peux même les retrouver sur facebook

Ben alors...tu attends quoi? Allez, allez, file vite chez eux!

mercredi 2 novembre 2011

Quelque part en terre du milieu... ou ailleurs

"Comment elle s'appelle?
- ...
-Ah, c'est original, c'est breton, ça!
-Nan, pas du tout c'est elfique...
-Ah...hum...euh...mais c'est presque breton, hein?
- Et toi, t'es presque con, nan? ..."

Ça...c'est le dialogue "type" lorsque je rencontre quelqu'un qui ne connaît pas petite elfe. Depuis le temps, j'ai bien compris que ma merveille fille ne portait pas un prénom "courant". D'ailleurs, c'est un peu mon choix, donc ça me convient bien mais je me demande pourquoi les gens veulent toujours la faire entrer dans une case rassurante : "c'est breton", c'est mieux que "ça vient de la littérature fantastique".
Genre, j'ai carrément l'impression de passer pour une mère indigne qui ne pense pas à son enfant (c'est d'ailleurs ce que m'avait dit la méchante assistante de l'anesthésiste à la mater...no comment!). Mais...je me demande combien de "Julien" sont nés du Rouge et Noir, combien de "Lucie" ont pris vie grâce à ce cher Pascal, combien d'Eléa sont nées après La fin des temps? Combien d'Héloïse...? Franchement...on s'en fout, non?

D'ailleurs, que le prénom de ma fille vienne de Tolkien, on s'en fout aussi, ce n'est que mon prétexte pour te parler aujourd'hui de ma deuxième passion (après petite elfe, voyons!)... la littérature fantastique. L'héroïc fantasy.
Je trouve que lire, c'est vraiment juste un truc de dingue. Franchement. Quand j'ouvre un bouquin, je pars directement dans un autre monde. Genre je frissonne avec les demoiselles en détresse, je sue avec les chevaliers au combat, je pleure avec ses amis quand le héros, il meurt ... Non mais, franchement, dis-le si j'en fais trop. Je disais...je me rue au combat avec mes 15 compagnons alors que 50 guerriers de la Légion arrivent en face prêts à en découdre. Je mourrai avec honneur, et mes enfants se souviendront de moi. Je... Bon, ok, ça va, j'arrête.

Tu l'as compris, je surkiffe la littérature fantastique. En fait, je voue un culte aux histoires de chevaliers, de héros, de guerriers, de combats perdus d'avance mais pourtant gagnés...mais j'aime aussi quand y'a un peu de sexe d'amour. Pas mièvre, juste encore un peu plus d'humanité dans ces histoires. Du coup, le fantastique ça me convient tutàfait.

Alors...bien sûr que j'adore Tolkien puisque je lui ai piqué petite elfe (et que...même si je ne suis pas une fana de télé, j'ai beaucoup aimé l'adaptation de Monsieur Peter Jackson -malgré l'absence de Tom Bombadil). Mais je ne suis pas venue te parler de lui aujourd'hui. Ceci dit, si tu ne connais pas Le seigneur des anneaux, il est encore temps de foncer acheter les trois tomes! Perso, je te dirai de bien t'accrocher, la moitié du premier tome tire un peu "en longueur", le temps de bien poser l'histoire, et ensuite c'est juste un merveilleux tourbillon. Allez...vas-y et reviens me dire ce que tu en penses.
 Je disais...j'ai bien aimé le film...sexy courageux, cet Aragorn! Mmmm...


Du coup, je reviens à mes boutons moutons... aujourd'hui je suis venue te parler de mon auteur préféré, dont je guette chaque sortie de livre restante (malheureusement, y'en aura pas 10000 puisque cet auteur est mort en 2006). Cet auteur, c'est David Gemmel, tu pourras trouver des infos sur lui ici chez Wiki. David Gemmel, je l'ai découvert avec Légende, que m'avait conseillé un ami, et je ne l'ai plus jamais lâché.
Ma première rencontre avec Gemmel
 
J'ai suivi Druss dans tous ses combats, j'ai admiré le courage de Waylander et l'humanité de tous ses personnages. J'adore faire une petite balade en terre Drenaï, avec toujours l'impression de revenir un peu à la maison. C'est ça, la magie d'un univers d'auteur. Cette sensation, au moment où tu te glisses dans les pages du livre, de retourner chez toi, juste pour quelques minutes ou quelques heures. L'impression de retrouver des amis le temps d'une lecture. Et je trouve que David Gemmel est très très fort pour cela. Il donne une telle dimension humaine à ses personnages, qui sont bourrés de défauts mais aussi capables d'un courage immense qu'on se laisse emporter avec délice dans chaque histoire. Bref, si tu n'avais pas compris...j'aime j'aime j'aime! Et si tu es adepte de ce genre de lecture, je te le conseille les yeux fermés. Le bonus, c'est que depuis quelques temps il est publié en poche chez Milady, un peu moins cher que les grands volumes de chez Bragelonne.

Voilou pour aujourd'hui...

Du coup, ben...des auteurs de fantasy, j'en ai lu plein, mais si tu as des découvertes à me faire partager, on est là pour ça... merci à toi!