Il y a un peu plus de deux ans, je devenais mère. Ma toute petite elfe faisait de moi une autre femme...plus fragile et plus forte à la fois.
Et j'ai envie de dire...que la nature est bien faite.
Parce qu'une fois le statut de mère durement acquis au terme de (ne pas rayer la mention inutile) vergetures, épisiotomie, crevasses, nuits blanches et autres...on en a bien besoin, de toute cette force.
Pour supporter son enfant me direz-vous? Que nenni! Ma fille, je l'ai désirée, je l'aime éperdument et même dans les pires moments de fatigue elle n'a jamais été un poids pour moi. Elle fait partie de moi, elle est ma vie, celle que j'ai donné et qui a dessiné les contours de mon monde.
Non...on a besoin de force pour savoir faire face aux critiques.
La critique (n.f.) est une grave maladie extrêmement contagieuse qui touche votre entourage au moment critique (si je puis me permettre) et qui transforme jusqu'à votre gentille tantine inoffensive en robot à démolir votre éducation.
La critique, en général, vient de :
1- personnes qui n'ont pas d'enfants (mais qui ont déjà gardé leur neveu au vingtième degré au moins 4 heures de leur vie et savent bien comment élever les enfants)
2- personnes qui ont des enfants qui, lorsqu'ils débarquent chez toi, ont un comportement insolent et irrespectueux (de vrais anges, en somme)
3-personnes qui ont élevé leurs enfants il y a plus de 20 ans et ont oublié.
4-la belle-mère : celle qui sait parfaitement ce qui fait mal, comment ça fait mal, parce qu'elle l'a subi elle-même de sa belle-mère et compte bien se venger sur sa bru (j'ai toujours rêvé d'écrire "bru" dans un billet). La belle-mère est un cas particulier, qui mériterait un article à elle toute seule. Ou pas.
La critique peut prendre des formes diverses et variées :
1-La critique sournoise, celle qui vise à toucher le parent en s'adressant à l'enfant (clairement, la méthode de la grand-mère paternelle de Petite Elfe) : "Ah, ce que tu peux être chouineuse...on voit bien que tu as l'habitude qu'on te passe tout". A cette critique, ne pas répondre ou bien alors d'une voix suave murmurer à son enfant en le câlinant "pleure si tu as besoin mon coeur, moi j'ai tant d'amour à te donner..."
2- La critique catégorique (plutôt la copine qui n'a pas encore eu d'enfant et ne comprend pas le sens du fameux adage "Avant, j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants") "Ohhhh làlà mais tu lui passe trop de trucs, elle va être super capricieuse!!!". Marmonner quelque chose comme "MmmmMmmmm sans doute"
3-La critique timide (la copine enceinte, légèrement à fleur de peau du fait de sa récente et permanente overdose hormonale). "T'as pas peur qu'elle fasse des caprices si tu lui cèdes?". Une seule solution, sourire gentiment en disant "Oh...on en reparlera dans quelques mois..."
Et sûrement...tant d'autres que j'oublie...
Alors aujourd'hui...j'ai envie de dire que oui, ma fille est une enfant vivante, elle crie (souvent), elle parle (énormément), elle bouge (tout le temps), elle exprime ses joies tout comme ses colères et sa frustration. Et j'en suis fière, à un point inimaginable.
Oui, je m'en occupe énormément (trop, selon les fameux critiques-inspecteurs-des-travaux-finis-de-l'éducation) et c'est MON choix. C'est encore moi qui l'élève, que je sache (et bientôt Monsieur Elfe aussi, lui aussi il aura le droit de mal prendre les critiques qui nous seront adressées)
Ma fille, je l'éveille au monde, je lui donne tout l'amour et toute l'attention qu'elle réclame. Parce que c'est un tout petit être. Parce qu'elle a besoin d'armes pour affronter la vie qui l'attend. Parce qu'il me semble essentiel qu'elle sache qu'elle peut avoir confiance en moi. Parce que je l'aime.
Et je crois vraiment qu'au delà de son caractère, de ses aptitudes, c'est aussi l'éducation qu'elle reçoit qui fait d'elle une petite fille curieuse, éveillée et au caractère fort et affirmé.
Mais...au-delà de ce que je pense, au-delà de ce que je constate subsiste une question...
Pourquoi toutes ces remarques qui feraient de mon enfant une petite diablesse en puissance? Ai-je souvent demandé de l'aide?
Parce que c'est bien là que le bât blesse...je n'ai (presque) jamais fait appel à mon entourage pour garder ma fille. A moins que je sois dans l'impossibilité de le faire, je m'en occupe constamment. Ce n'est donc pas comme si ces personnes souffraient de l'attitude de ma fille qui ne leur convient pas. Ce n'est pas pour une visite une fois par mois, une fois par an...
Alors...pourquoi parler? Critiquer l'enfant pour mieux blesser la personne responsable de son éducation? Pour faire en sorte de lui voler la confiance qu'il a en lui?
Aujourd'hui je voulais juste dire que je suis lasse des "petites remarques pas méchantes", lasse d'entendre que ma fille est comme-ci ou bien comme-ça...
De toute façon, elle est Elle (beaucoup comme moi, j'avoue, quand même...). Je suis heureuse qu'elle ait un caractère bien trempé parce que d'ici peu, elle saura elle-même envoyer paître tous ceux qui croient que s'attaquer à plus petit que soi renforce son égo.
Ma fille, ma lumière... Continue comme ça, surtout ne change rien...je suis si fière de toi!
Que dire de plus, tout est dit ! :-) prend bien soin de vous deux tiens !
RépondreSupprimerbizzz
c'est un article que j'aurais pu écrire ça (moins joliment je te l'accorde...).
RépondreSupprimerContinues comme ça, tu es une bonne maman :)
des bisous <3
Magnifique article, et tu as bien raison de laisser dire les autrs ;) Petite Elfe a une maman formidable !
RépondreSupprimerPourquoi ? mais voyons, parce que.... parce que pendant qu'ON critique les autres ON évite de se remettre soi-même en question, parce que admettre que l'autre fait ce qu'il faut c'est se dire que soi-même ON a pas eu la force de faire ce qu'ON pensait être le plus juste, le meilleur, qu'ON s'est laissé dicter notre conduite par les bien-pensants sans écouter SON coeur.
RépondreSupprimerTu as bien raison, et toc!
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