dimanche 14 octobre 2012

C’est l’histoire d’une fille….



Qui n’était même pas inscrite sur facebook il y a deux ans, « fesse de bouc », comme elle disait pour se moquer des copines accro. Puis qui un jour, lassée d’entendre que tout le monde savait pleins de choses qu’elle ignorait grâce aux fameux réseaux sociaux se dit « allez, c’est mon tour. »

Cette fille, elle avait 25 ans. Cette fille, c’est moi. Un an après l’inscription qui a changé le cours de ma vie, poussée par le désir d’écrire, j’ouvre alors cette espace, le mien, là où je vais pouvoir parler de ma vie, exorciser mes peurs, dépasser mes colères, partager un peu de ma vie avec toi, avec vous… 


C’est l’histoire d’une fille qui se réveille un matin en se rendant compte qu’elle pense en termes de statut facebook. Genre « oh, il m’est arrivé ça, je pourrais le tourner comme ci, comme ça… ». Une fille qui regarde les derniers mois autrement, et qui se dit que certaines choses doivent être changées.

Oui, finalement, facebook a changé ma vie. J’ai rencontré des ami(e)s merveilleux(ses), des gens qui comptent énormément pour moi. J’ai aussi retrouvé ma moitié que je cherchais dans cette vie depuis 27 ans sans espérer que mes doigts retrouvent les siens. Un hasard incroyable. Ou pas. Je ne crois pas au hasard.

Facebook, c’est aussi l’espace de mes désillusions : une histoire pleine de promesses qui tourne mal et me blesse plus que je n’ai jamais voulu l’avouer, une branche de mon arbre familial qui se brise, mon temps qui disparaît dans le trou noir des amitiés factices. Facebook, c’est aussi mes nuits à nouveau ridiculement courtes, et pas pour cause de bonheur installé dans le berceau tout proche. Facebook, ce sont des dizaines d’ « amis » qui ne m’ont même jamais laissé le moindre petit mot. 

Facebook est devenu également l’espace qui concentre tout ce qu’il y a de pire en moi (en nous ?) : le besoin de savoir, de fouiller dans la vie des gens, en quelque sorte. Alors pourquoi ? Pourquoi alors qu’en général je ne regarde jamais la télé, que j’abhorre les émissions du type « Secret Saloperie », tout d’un coup je me mets à pratiquer une forme de voyeurisme ?

En parallèle, je rentre dans le jeu, facebook est tout autant devenu une façon d’étaler certaines parties de ma vie, comme pour exister. J’ai toujours eu besoin d’exister, depuis ma plus tendre enfance dans laquelle mes peurs ont pris racine. Facebook a accentué ce besoin, ce qui était au début un « remède » est devenu pire que le mal.

Alors voilà.Aujourd'hui j'existe. Dans leurs regard, dans le champ d'amour que l'on cultive. Dans ma condition de mère. Dans mon boulot. Aujourd'hui je me sens en équilibre. Aujourd’hui mon existence est ailleurs. Elle est dans les yeux de ma fille, dans la main de l’homme que j’aime. Dans les longues balades dans les bois, dans les moments à deux, à trois. Dans le partage d’un après-midi avec des amis qui débarquent à la maison, répondant à un appel au secours. Dans les projets d’avenir qui emplissent ma tête. Dans l’envie de fonder une grande et belle famille. Dans le besoin d’être moi, entière et entièrement disponible pour Lui, pour Elle, pour Nous.

Je ne sais pas ralentir, je ne sais pas encore très bien me situer dans la demi-mesure. Je n’ai que 27 ans et la vie devant moi. Ma vie. Celle qu’aujourd’hui je reprends. Aujourd’hui, je suis venue vous dire que je ferme doucement la porte « facebook ». Avec un petit pincement au cœur sans doute, avec un énorme soulagement à la clé. Je ne dis pas que facebook m’a fait mal, je dis que je n’ai pas su me protéger, nous protéger.

Le blog, lui, continue d’exister. Ecrire, c’est vital pour moi, pas question que j’abandonne.
Alors…pour continuer à suivre mes publications, je vous conseille de vous inscrire à la newsletter, afin de recevoir dans votre boîte mail un petit courrier à chaque fois que j’écris. Et puis de cette manière, c’est une autre relation qui se tisse entre l’auteur et le lecteur. S’inscrire pour recevoir mes billets, ce n’est pas juste cliquer sur « j’aime » en ayant oublié le sens de ce mot. 

Pour le reste… je suis toujours joignable sur mamanelfe@gmail.com …je réponds toujours aux mails que je reçois et que j’aime recevoir, d’ailleurs.

Pour mes amis, les réels, ceux qui le sont devenus…je ne suis pas loin, vous le savez. J’ai une adresse mail que je consulte chaque jour, un téléphone que je n’éteins (presque) jamais.

C’est l’histoire d’une fille venue vous dire pardon et…merci.

mardi 2 octobre 2012

Et la critique fut...

Il y a un peu plus de deux ans, je devenais mère. Ma toute petite elfe faisait de moi une autre femme...plus fragile et plus forte à la fois.
Et j'ai envie de dire...que la nature est bien faite.
Parce qu'une fois le statut de mère durement acquis au terme de (ne pas rayer la mention inutile) vergetures, épisiotomie, crevasses, nuits blanches et autres...on en a bien besoin, de toute cette force.

Pour supporter son enfant me direz-vous? Que nenni! Ma fille, je l'ai désirée, je l'aime éperdument et même dans les pires moments de fatigue elle n'a jamais été un poids pour moi. Elle fait partie de moi, elle est ma vie, celle que j'ai donné et qui a dessiné les contours de mon monde.

Non...on a besoin de force pour savoir faire face aux critiques.
La critique (n.f.) est une grave maladie extrêmement contagieuse qui touche votre entourage au moment critique (si je puis me permettre) et qui transforme jusqu'à votre gentille tantine inoffensive en robot à démolir votre éducation.

La critique, en général, vient de :

1- personnes qui n'ont pas d'enfants (mais qui ont déjà gardé leur neveu au vingtième degré au moins 4 heures de leur vie et savent bien comment élever les enfants)

2- personnes qui ont des enfants qui, lorsqu'ils débarquent chez toi, ont un comportement insolent et irrespectueux (de vrais anges, en somme)

3-personnes qui ont élevé leurs enfants il y a plus de 20 ans et ont oublié.

4-la belle-mère : celle qui sait parfaitement ce qui fait mal, comment ça fait mal, parce qu'elle l'a subi elle-même de sa belle-mère et compte bien se venger sur sa bru (j'ai toujours rêvé d'écrire "bru" dans un billet). La belle-mère est un cas particulier, qui mériterait un article à elle toute seule. Ou pas.


La critique peut prendre des formes diverses et variées :

1-La critique sournoise, celle qui vise à toucher le parent en s'adressant à l'enfant (clairement, la méthode de la grand-mère paternelle de Petite Elfe) : "Ah, ce que tu peux être chouineuse...on voit bien que tu as l'habitude qu'on te passe tout". A cette critique, ne pas répondre ou bien alors d'une voix suave murmurer à son enfant en le câlinant "pleure si tu as besoin mon coeur, moi j'ai tant d'amour à te donner..."

2- La critique catégorique (plutôt la copine qui n'a pas encore eu d'enfant et ne comprend pas le sens du fameux adage "Avant, j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants") "Ohhhh làlà mais tu lui passe trop de trucs, elle va être super capricieuse!!!". Marmonner quelque chose comme "MmmmMmmmm sans doute"

3-La critique timide (la copine enceinte, légèrement à fleur de peau du fait de sa récente et permanente overdose hormonale). "T'as pas peur qu'elle fasse des caprices si tu lui cèdes?". Une seule solution, sourire gentiment en disant "Oh...on en reparlera dans quelques mois..."

Et sûrement...tant d'autres que j'oublie...


Alors aujourd'hui...j'ai envie de dire que oui, ma fille est une enfant vivante, elle crie (souvent), elle parle (énormément), elle bouge (tout le temps), elle exprime ses joies tout comme ses colères et sa frustration. Et j'en suis fière, à un point inimaginable.
Oui, je m'en occupe énormément (trop, selon les fameux critiques-inspecteurs-des-travaux-finis-de-l'éducation) et c'est MON choix. C'est encore moi qui l'élève, que je sache (et bientôt Monsieur Elfe aussi, lui aussi il aura le droit de mal prendre les critiques qui nous seront adressées)

Ma fille, je l'éveille au monde, je lui donne tout l'amour et toute l'attention qu'elle réclame. Parce que c'est un tout petit être. Parce qu'elle a besoin d'armes pour affronter la vie qui l'attend. Parce qu'il me semble essentiel qu'elle sache qu'elle peut avoir confiance en moi. Parce que je l'aime.

Et je crois vraiment qu'au delà de son caractère, de ses aptitudes, c'est aussi l'éducation qu'elle reçoit qui fait d'elle une petite fille curieuse, éveillée et au caractère fort et affirmé.

Mais...au-delà de ce que je pense, au-delà de ce que je constate subsiste une question...
Pourquoi toutes ces remarques qui feraient de mon enfant une petite diablesse en puissance? Ai-je souvent demandé de l'aide?
Parce que c'est bien là que le bât blesse...je n'ai (presque) jamais fait appel à mon entourage pour garder ma fille. A moins que je sois dans l'impossibilité de le faire, je m'en occupe constamment. Ce n'est donc pas comme si ces personnes souffraient de l'attitude de ma fille qui ne leur convient pas. Ce n'est pas pour une visite une fois par mois, une fois par an...

Alors...pourquoi parler? Critiquer l'enfant pour mieux blesser la personne responsable de son éducation? Pour faire en sorte de lui voler la confiance qu'il a en lui?

Aujourd'hui je voulais juste dire que je suis lasse des "petites remarques pas méchantes", lasse d'entendre que ma fille est comme-ci ou bien comme-ça...
De toute façon, elle est Elle (beaucoup comme moi, j'avoue, quand même...). Je suis heureuse qu'elle ait un caractère bien trempé parce que d'ici peu, elle saura elle-même envoyer paître tous ceux qui croient que s'attaquer à plus petit que soi renforce son égo.

Ma fille, ma lumière... Continue comme ça, surtout ne change rien...je suis si fière de toi!