vendredi 27 avril 2012

Lettre ouverte

Il  y a un peu plus de sept mois, j’ai décidé d’ouvrir ce blog. Sans savoir pourquoi ni où cela me mènerait. D’ailleurs, au début, c’était juste pour assouvir ma soif d’écriture.
Puis les semaines ont passées. J’ai vite pris conscience que ce blog, c’était moi, tout simplement. Mieux qu’un psy parce que quand même moins cher, quasiment le seul endroit où finalement je peux être moi. M’exprimer librement, dire qui je suis. Et ça me fait du bien. Vraiment.
Seulement voilà, ça ne suffit pas. Je n’ai pas le droit de « me faire du bien » en faisant du mal à d’autres. Je n’en ai ni le droit, ni l’envie. Je n'écris pas pour ça.


J’ai rarement parlé de ma famille ici, parce que comme je l’ai dit il y a peu je pense que ma famille, c’est une petite partie de moi. Aussi parce que je garde un jardin secret, parce que j’ai encore du mal à analyser mes sentiments. Je ne sais pas toujours quoi faire de cette espèce d’ « obligation familiale » que je n’ai jamais su respecter. Je n’ai jamais pu penser que parce que le même sang que le mien coulait dans leurs veines je devais me sentir proche de certaines personnes. Je ne peux pas faire semblant de ressentir un amour absent, même au nom de ma famille. Je pense qu’amour est incompatible avec effort, ou bien obligation.

Bien sûr que c’est décevant pour mon entourage. Que je peux passer pour la pire des égoïstes. Moi, je vois cela différemment. Je pense que c’est la meilleure façon de montrer mon respect, ne pas mentir. Ne pas faire semblant me semble infiniment plus sain.

Ce que je suis venu vous dire aujourd’hui, à vous les anonymes, aux membres de ma famille qui lisent mon blog sans me le dire, à mes amis, à ma famille de cœur, c’est que ce blog, c’est moi. Une incursion dans mon cerveau, tout simplement. Ce que j’exprime ici, c’est uniquement ce que je pense, ce que je ressens. Jamais je n’ai eu vocation à vouloir énoncer des vérités générales, pas plus que je n'ai souhaité fédérer ou faire en sorte que les gens me suivent. Moi qui suis contre toute religion, je n'aspire pas à écrire parole d'évangile.

Et par-dessus tout, jamais je n’ai eu l’intention de blesser ou bien de faire souffrir qui que ce soit. C'est important pour moi de le dire. J’ai conscience que parfois mes écrits concernent d’autres personnes que moi, et là je pense tout particulièrement au père de Petite Elfe qui est trop lié à moi, à ma vie pour que jamais je ne parle de lui. Je sais qu’il lit mon blog, et je pense ne pas lui manquer de respect. Je fais de mon mieux. J’ai toujours fait de mon mieux. Avec mes moyens du bord.

Récemment j’ai fait souffrir des gens parce que je n’ai pas été assez claire. J’ai laissé entendre que certaines personnes étaient des gens biens, ou pas, sans préciser qu’il s’agissait de MON opinion, pas d’une vérité que je souhaitais imposer à la population. Je tiens à le dire, je ne suis pas quelqu’un de méchant. « Grande gueule », oui. Impulsive, assez. Bavarde, beaucoup. Mais méchante, non. Je ne suis pas de ceux qui se délectent de la souffrance d’autrui telle une vengeance qu’ils porteraient comme l’étendard de leur honneur.

Je n'écris pas pour déblatérer sur mon entourage, pas pour faire naître ou entretenir des querelles intestines. J'écris ce que je suis. J'écris au fil de ma vie. J'écris les évènements qui me forgent, qui me blessent.

Et un jour, je serai heureuse. J'aurai pardonné, oublié. J'aurai trouvé la clé de mon bonheur. Ce jour-là je n'écrirai plus. Je serai libre d'être moi, à chaque instant de ma vie qui s'écoulera. Mais ce jour n'est pas venu.
Je reste là.

dimanche 22 avril 2012

Dans mon coeur...

A midi trente aujourd'hui, le téléphone a sonné. J'ai su tout de suite ce qui se passait, bien qu'aucune information ne me soit parvenue avant et que je n'ai eu de nouvelles de cette partie de ma famille depuis des mois. "Mon père est parti hier", a dit mon père. Sur le coup, je me suis sentie con, impossible de trouver un truc intelligent à dire. D'ailleurs, je crois que j'ai dit "oh merde". Puis j'ai enchaîné sur "tu me diras quand est l'enterrement". Quelle inspiration.


Voilà. Je n'ai pas vu mon grand-père depuis 3 ans, et je n'ai jamais eu de vrais contacts avec lui ou sa femme depuis environ 20 ans.  A vrai dire, sur le coup je me suis même demandée comment je pourrais trouver ma place à l'incinération. Puis j'ai compris. J'avais ressenti l'information avant que mon père ne prononce les mots, et même si je ne me sens pas liée à mon père comme je peux par exemple l'être à ma mère, la preuve est là que finalement je le suis. Par respect pour mon père, donc, j'irai. Jeudi après-midi, pour la première fois je vais dire "adieu" à un membre de ma famille.

Seulement voilà, je n'ai pas versé une larme à l'annonce de cette triste nouvelle, mon coeur n'a pas fait de bond, ma voix qui me trahit si facilement n'a pas flanché. Rien. Le vide intersidéral. Jeudi,la situation sera très certainement différente mais là, je ne suis pas touché. Pas comme je le devrais.

Ce qui m'amène à réfléchir à ma famille...

Déjà, à la base, c'est compliqué. Mes parents se sont séparés lorsque j'avais 5 ans et ont chacun refait leur vie. Du côté de la famille de mon père, qui déjà n'avait visiblement pas grande affinités avec moi, beaucoup de  pseudos liens se sont à ce moment cassés. Je n'ai jamais su trouver ma place parmi ces gens que je sens loin, si loin de moi. A leurs côtés, j'ai toujours l'impression d'être une extra-terrestre, une nana qui soudain perd ses moyens et fait mine de trouver passionnant de parler de la météo parce qu'elle ne voit franchement pas de quoi d'autre elle pourrait parler. Bref. Je ne dis pas que ces gens sont nuls, je dis qu'ils ne sont pas ma famille de coeur. Je ne dis pas non plus que je parle de TOUS, seulement de certains.

Et là, j'entends déjà leur indignation. C'est vrai que j'ai toujours été bizarre, je n'ai jamais su garder mes opinions pour moi et surtout, j'ai toujours refusé de suivre l'opinion générale, la tradition ou le "respect familial".  Je suis désolée. J'estime être une petite partie de ce que mon sang m'a transmis, et une grande partie de ce que j'ai construit, grapillé, choisi au fil de ma vie. Je suis pour beaucoup celle que j'ai choisi d'être, et j'en suis fière.


Ma famille, elle se trouve dans mon coeur. Pour la plupart, tous les gens que j'y ai rassemblés ne sont pas de mon sang, et pourtant je les aime. Infiniment.

Dans ma famille de coeur, j'ai réuni toutes les personnes qui, d'une façon ou d'une autre, ont un jour mis le pied dans mon monde. Ceux qui savent rêver, aimer, s'émerveiller avec moi. Ceux qui ont su me témoigner de l'amour, sous quelque forme que ce soit. Ceux qui savent être présents. Ceux que je peux retrouver sans les avoir vus depuis des mois et avec qui le lien est toujours aussi fort.


Alors à tous ceux qui ne sont pas de mon sang...
A Hugues, Bruno, Laura, Thomas, Frédéric, Nathalie, Margot, Théo, René. A Adeline, Thibault, Laure, Gérard, Emilie, Stéphanie, Julien et Marjolaine. A tous ceux que je garde cachés et ceux que j'attends de découvrir...

Sachez que je n'attends rien en retour, je vous aime librement.



J'ai écrit ce billet il y a quelques jours, et aujourd'hui je reviens ici pour apporter quelques modifications. Je m'étais trompée sur certaines choses. J'ai été émue jeudi, pour diverses raisons qui n'appartiennent qu'à moi. Le fait est que ce billet mérite précisions... que vous trouverez ici. Et j'en profite pour adresser à ma famille mes plus sincères condoléances.


mercredi 11 avril 2012

Petits bobos, homéo and co

Depuis toujours, je me soigne de façon la plus naturelle possible (si on excepte ma "trithérapie" d'asthmatique allergique grave) et j'ai donc tout simplement choisi de faire pareil pour Petite Elfe.

Au fil de mes 27 longues années, j'ai accumulé pas mal de "trucs" que je vais aujourd'hui m'efforcer de mettre en ordre et qui pourront peut être vous aider.

Cependant je précise que je ne suis pas médecin, tout ce que je donne ici n'a pas vocation à remplacer une consultation chez un médecin, homéopathe ou non. L'homéopathie n'est pas dangereuse, elle est efficace chez n'importe qui (elle est même utilisée chez les animaux donc non, l'effet placebo n'a rien à voir là-dedans). Les huiles essentielles quand à elles sont à manier avec précaution, demander un avis médical en cas de doute.



Les dents :
Douleurs dentaires :
Les douleurs dentaires provoquées par la sortie peuvent être soulagées par Chamomilla 9CH, 3 granules 3 fois par jour. Si l'enfant bave énormément, on peut essayer  Phytolacca Decandra 9 CH. Parfois, l'enfant n'est pas sensible à Chamomilla, on peut alors utiliser Coffea Cruda 9CH (chez Petite Elfe c'est le seul qui fonctionne)
Dans le cas où les sorties dentaires occasionnent des nuits pourries (bienvenue chez moi^^), on peut donner 5 granules de Passiflora Composée le soir au coucher. Il existe également des suppos "formule dentaire" chez les laboratoires Boi*** (ils font deux formules, chez nous seule celle à la passiflore a fonctionné) qui ont sauvé mes nuits. Petite Elfe en a pris un chaque soir pendant près de 6 mois. Un oubli = une nuit pourrie.

Pour les érythèmes fessiers : si des plaques de "pustules" qui saignent se forment, donner 3 granules de Kreosotum 7CH 3 fois par jour. On peut appliquer sur les fesses, lorsque l'érythème reste "léger", de la pommade de Calendula (éventuellement mélangée à la crème Cicalfate des laboratoires Avè**). Lorsque ça devient plus sérieux, assécher la plaie avec du soluté de Millian (qui fait les fesses violettes^^), puis appliquer soit la crème au calendula, soit du miel liquide (qui est un cicatrisant merveilleux), et terminer par de l'argile blanche saupoudrée sur la plaie. L'argile blanche aide merveilleusement bien à cicatriser, perso j'en ai mis chaque jour sur mon épisio, et tous mes points sont tombés en une semaine. (#3615 ma vie est passionnante)
Les sorties dentaires peuvent aussi occasionner une diarrhée, que l'on fera passer avec Podophyllum 7 CH, 3 granules 3 fois par jour


Les "bobos" du quotidien :
Coups, chutes : Arnica Montana 9CH, 10 granules à la chute, puis 3 granules 3 fois par jour pendant 1 à 2 jours.
Diarrhée : Podophyllum 7CH, 3 granules 3 fois par jour
Contrariété : Ignatia 9 CH, 3 granules 3 fois par jour
Coup de froid : prendre dès apparition des symptômes 10 granules d'Aconitum Napellus, puis 3 granules 3 fois par jour
Un gros besoin de maman (que je nomme syndrôme du Pot'd'colle) : Chamomilla 9 CH, une dose (10 granules), puis 3 granules 3 fois par jour
Nuits agitées : Passiflora composée, 5 granules au coucher
Infection urinaire: une dose de Sepia 15 CH, puis 3 granules de Sepia 9 CH 3 granules 3 fois par jour (et boire du jus de Cranberries, c'est bien!)
Gastro : Nux Vomica 9 CH 3 granules 3 fois par jour, et boire beaucoup d'infusion de thym, qui est un excellent anti-infectieux
Piqûres d'insectes : Apis Mellifica 9 CH 3 granules 3 fois par jour

Mal des transports :
On peut trouver en pharmacie des comprimés de Cocculine, qui fonctionnent bien.
Sinon, si le mal des transports s'améliore en ouvrant les vitres ou en fermant les yeux, on peut prendre Tabacum 9 CH, 3 granules une demi-heure avant le départ, à répéter pendant le voyage lorsque les symptômes reviennent.

Grippe :
Petite elfe vient de l'avoir, je suis donc au taquet!
Dès l'apparition des symptômes, on peut essayer Oscillococcinum en doses.
Puis si cela ne suffit pas et que dame grippe s'installe, on peut donner (en plus du Doliprane bien entendu) 2 granules d'Eupatorium Perfoliatum 7 CH et de Propolis 7 CH, 6 fois par jour. Ainsi qu'une dose de Thymuline 30 CH par jour de fièvre (1 dose est égale à 10 granules).
Pour les adultes, on peut également prendre du L52, des laboratoires Leh****, qui aide à faire passer plus vite la grippe.


La Rhino :
On peut prévenir la rhino en hiver en buvant une tasse de tisane de thym chaque matin, voire plus si on trouve ça bon. Pas le soir, par contre, car le thym énerve un petit peu. D'une manière générale, le thym est un anti-infectieux et un désinfectant naturel donc on peut l'utiliser lorsqu'on commence à se faire envahir par les microbes.
Lorsque les premiers symptômes se déclarent, on peut donner Propolis 7 CH et Allium Cepa Composé, 2 granules toutes les heures pendant un jour, puis 2 granules 6 fois par jour, puis 3 granules 3 fois par jour si amélioration.
Si le nez coule clair, voire jaune : Pulsatilla 9 CH 3 granules 3 fois par jour
Si le nez coule tout en étant bouché : Nux Vomica 9 CH 3 granules 3 fois par jour
Si la rhino évolue et que le nez commence à couler vert/jaune, Hydrastis Canadensis 9 CH, 3 granules 3 fois par jour. Si des croûtes se forment dans le nez, Kalium Bichromicum 9 CH 3 granules 3 fois par jour.

La toux :
Si la toux se déclare en position couchée ou en buvant, donner Drosera 9 CH 3 granules 3 fois par jour (et éventuellement 5 granules au coucher)
Toux sèche : Bryonia 7 CH 3 granules 3 fois par jour
En cas de bronches prises, on peut effectuer un léger massage du thorax avec de l'huile essentielle d'Eucalyptus. Pour les enfants, diluer l'huile essentielle à raison d'une goutte d'HE pour une à deux cuillères à soupe d'huile végétale.

 L'otite :
Lorsqu'on a une suspicion d'otite, il est important de montrer à un médecin. En attendant, on peut donner Belladonna 9 CH, Capsicum 9 CH et Ferrum Phosphoricum 9 CH, trois granules toutes le heures, en alternance.
On peut également masser le derrière de l'oreille de haut en bas avec de l'huile essentielle de Ravintsara (1 goutte d'HE pour une cuillère à soupe d'huile végétale pour les enfants).

Asthme :
Grande asthmatique que je suis, je peux vous dire que LE truc qui aide bien est Poumon Histaminum (surtout si on a un asthme allergique). Je prends aussi du Santa Herba, des laboratoires Leh****, 40 gouttes par jour.


Vous pouvez vous procurer les livres sur l'homéopathie du Docteur Alain Horvilleur, qui sont très bien faits. Personnellement, je les utilise assez régulièrement.




Pour le moment, je clos le dossier "se soigner". Si vous avez des questions, des contributions à proposer, j'enrichirai la rubrique régulièrement. Je répète que je ne suis pas médecin et qu'il faut toujours consulter un médecin dans la mesure du possible.

lundi 9 avril 2012

Maman...c'est quoi le bonheur?


Ca a commencé par "je ne suis pas malheureuse, mais je ne suis pas heureuse non plus". Puis quelques mois plus tard, ça a continué avec "je ne suis toujours pas heureuse mais maintenant je crois bien que je suis malheureuse". Et ensuite je me suis questionnée (il était temps, me direz-vous). Parce qu'un jour je devrais expliquer à ma fille ce que c'est que le bonheur. Et je crois que je me dois de lui dire que le bonheur n'est pas ce que l'on essaie de nous faire croire.

Le bonheur se cache en chacun de nous, ma Petite Elfe. Tu es le jardinier de ton bonheur. La vie sème les graines, à toi de choisir de les faire ou non croître et de voir s'épanouir les fleurs.

Le bonheur n'est pas un état permanent derrière lequel il faut courir, c'est une fleur qui s'épanouit furtivement et vient grossir le jardin de tes pensées. Au fil des années, tu verras ton jardin s'agrandir, des arbres y pousser et tu viendras de plus en plus souvent t'y installer.

Tu trouveras le bonheur au travers des pages d'un livre. Dans une journée d'anniversaire.Au fil d'une visite innatendue. Dans une chanson que tu ne te lasseras pas d'écouter et dont tu te souviendras, même 20 ans plus tard. Dans l'amitié. Le bonheur se cachera dans un bouquet de fleurs des champs. Dans un baiser échangé coeur tremblant derrière un arbre de la cour de récréation.

Et puis tu grandiras... Tu penseras moins au bonheur, toute occupée à contruire les fondations de ta vie d'adulte.

Un jour, tu trouveras le bonheur dans une rencontre. Dans une main qui se glisse contre la tienne et mêle ses doigts aux tiens.
Dans ton ventre tout rond, dans les bulles qui pétilleront au creux de tes entrailles.
Dans un premier cri, dans un regard intense.
Tu t'habitueras à une forme de bonheur constant. Quand chaque soir tu serreras ton enfant contre ton coeur en lui murmurant que tu l'aimes. Et chaque soir où tu ne seras pas là, ton coeur manquera d'oxygène, il s'étouffera de l'absence de ton petit bonheur.

Et c'est avec tes yeux tout neufs de maman que tu RE-trouveras le bonheur de la Vie. Tu te réjouiras du vol bas de l'hirondelle qui annonce la renaissance de la nature. Tu verras le soleil briller un peu plus fort qu'avant. Les jonquilles te paraîtront plus jaunes et tu aimeras leur parfum qui sonnera le temps du retour des sorties au jardin.

Souvent, tu croiras ton coeur prêt à éclater de bonheur tellement l'instant sera fort. Quand cette petite main te caressera la joue, quand pour la première fois et les millards d'autres suivantes tu entendras "maman", quand un premier baiser pétillera sur ta joue. Quand tu seras si fière de ce que tu construis pour l'avenir.

Le bonheur c'est aussi savoir laisser le temps emporter le goût amer de la trahison pour ne garder que le beau d'une rencontre. Pouvoir garder dans ton coeur un "je t'aime" prononcé du plus profond des yeux d'un inconnu qui traversera ta vie. Ne laisse jamais quelqu'un te dire "tu es malheureuse par la faute de telle personne". Ne laisse personne te faire croire que ton bonheur dépend d'autrui. Ton bonheur est en toi, il est la chose que l'on ne peut te voler, que toi seule possède dans le grand secret de ton coeur.

 Le bonheur demande du courage, le courage de tourner la page, le courage d'avancer pour Toi, pas pour ce que veulent les autres. Le courage d'attendre, parfois, pour savoir être heureuse sans faire des choses blessantes envers autrui.

Le bonheur, c'est aussi savoir ne pas oublier qui tu as aimé. La haine et la colère sont les ennemies du bonheur.

Je te souhaite de savoir saisir chaque instant de bonheur que la vie t'offrira. Ne sois pas avare de tes jolis sourires qui sont autant de possibilités de bonheur lâchées dans l'atmosphère.

Sois heureuse Petite Elfe...

samedi 7 avril 2012

Il était une fois....

Toi et moââââââââ un rêve.

J'ai eu la chance d'être élevée par des gens merveilleux. Merveilleux parce qu'ils ont ouvert mon coeur à la magie du monde, parce qu'ils ont mis entre mes mains des livres formidables. J'ai grandi avec Arthur, j'ai aimé Lancelot avec Guenièvre. J'ai cherché le Graal tant et plus et j'ai vu Morgane donner vie au traître Mordred.
Très tôt, j'ai dévoré les légendes arthuriennes, puis d'autres histoires tout droit sorties du Moyen-Age. Peu à peu j'ai fini par aimer cette grande période de notre histoire, je l'ai aimée au point d'en avoir fait le thème de mon mariage. Au point d'avoir donné aussi le prénom de Mélusine à ma fille.

Quand j'étais enfant, je jouais souvent seule. Je m'étais inventé un monde où j'étais une princesse dans son château. Notre jardin était devenu un Comté que je parcourais avec mon cheval Neige. Je cherchais Perceval et Galaad. Je rêvais de mon Lancelot à moi.

J'aimais quand mon papa de coeur sortait les archives du château familial dans lequel il avait passé son enfance, je palpais du doigts ces années si lointaines et je me disais que le Moyen-Age et moi, c'était une drôle d'histoire d'amour.

Il y a quelques mois, j'ai eu une belle surprise. Pour la première fois j'ai pu visiter ce château qui fut celui de la famille de mon papa de coeur. Vendu depuis, il a été magnifiquement réhabilité par un amoureux de l'histoire. Mes yeux se sont remplis de larmes quand il m'a présentée comme "sa fille". Etrangement, c'était faux et vrai à la fois. Comme si je trouvais soudain ma place dans l'Histoire, je commençais à comprendre ce que le Moyen-Age et moi on avait de commun.
Cette visite, ce fut un des plus beaux cadeaux que la vie m'a réservé jusqu'à présent, comme un petit morceau de voile levé sur le secret de mes origines et je l'ai écrit à l'encre indélébile dans le livre de ma vie pour ne jamais l'oublier.

A partir de ce jour, c'est devenu plus présent en moi. Je voulais savoir.
Alors quand mon papa de coeur m'a reparlé du château de Guédelon, je me suis dit que le temps était venu. Quelques jours plus tard, j'en ai parlé avec ma collègue et nous avons décidé que ce serait notre destination de l'année. J'avais (besoin) envie de le découvrir, elle avait envie d'y retourner, cela faisait 3 ans qu'on évoquait le sujet, il était temps de se décider.

Les mois ont passé plus vite que prévu et hier, le jour tant attendu est arrivé. Je n'avais rien préparé avec les élèves, pas vraiment fait de recherches. Je voulais avoir la surprise la plus pure possible, que les élèves et moi on puisse s'émerveiller ensemble.
J'ai aussi choisi d'emmener avec moi un ami qui partageait le rêve de découvrir ce lieu et qui, je le savais, aurait la capacité d'émerveillement d'un enfant tout autant que nous autres.

5h30, le bus démarre et chaque kilomètre nous rapproche de notre destination. Ca y est, nous partons pour Guédelon.
Mais Guédelon, c'est quoi? Eh bien, c'est un pari que certains jugeront fou. Moi je trouve ça juste beau. Extra-ordinaire.
A Guédelon, ils bâtissent un château fort. De A à Z, avec les techniques qui étaient celles du XIIIème siècle. Je vous conseille un tour par ici pour en savoir plus.

10h15, on y est. Je pense être mille fois plus excités que les 18 enfants qui m'ont suivie dans l'aventure. D'ailleurs, mes "partenaires" de bus en ont fait les frais. La pie Maman Elfe était de sortie. Leur migraine aussi, sans doute.
Première boulette, je n'ai plus de chèque dans le chéquier. Heureusement que nous sommes deux, j'aurais eu l'air vachement fine toute seule aux caisses sans moyen de paiement... Mais bon, Maman Elfe qui ne boulette pas n'est pas vraiment Maman Elfe, il faut le savoir!

En posant le pied dans l'enceinte du chantier, j'ai le coeur qui bat vite, très vite et mes yeux ont du doubler de taille. Je n'ose compter le nombre de fois où j'ai dit à celui ou celle qui avait le malheur de se trouver près de moi "T'AS VU??????". T'as vu le château? T'as vu le cheval? T'as vu? T'as vu? T'as vu? 3615LACHIEUSE bonjour!


Nous avons d'abord rencontré le château au travers de Père Archi, qui nous expliqué le travail du maître d'oeuvre. Nous avons remonté le temps jusqu'en l'an 1243 pour prendre un cours de géométrie. De la corde à treize noeuds tantôt règle, compas ou équerre à l'empan ou la coudée, nous sommes devenus incollables.

Nous avons ensuite imaginé une horde d'assaillants se faisant faucher en terrain découvert par les tirs d'arbalètes jusqu'à 200 mètres du château. Puis venant s'écraser dans les douves piégées de pieux aiguisés et de ronces entremêlées. Bienvenue au Moyen-Age!

Le père Archi nous explique que si les tours du château sont rondes, c'est pour qu'elles soit plus difficiles à écrouler. Mon coeur de maîtresse gonfle de fierté en entendant une élève demander pourquoi, alors, dans ce cas, tout le château n'est-il pas concu en cercle?
 Et mon coeur d'Auvergnate fait de même en entendant "Il y en a. Par exemple, le château de Murol, en Auvergne." Sauf que c'est à ce moment là que j'ai levé le poing en l'air en criant disant "C'EST CHEZ NOUS!!!". Eclats de rire du groupe. Moment de (grande) solitude. Après coup je suppose que j'ai du penser un truc du genre "Ouais! on est trop malins en Auvergne!". J'aurais juste du avoir le triomphe discret. Ca m'apprendra, tiens!

Sur cette géniale entrée en matière, nous continuons notre apprentissage, non moins génial. Direction Dame Virginie, qui va enfin lever le mystère (enfin, le mystère qui était le mien) de la voûte d'ogive. Mais comment ça se bâtit?
Eh bien, c'est tout simple. La preuve, mes élèves l'ont fait. Et si vous aussi vous voulez savoir...filez donc à Guédelon! Le cintre, mes amis, le cintre, c'est là qu'est la clé (de voûte)...


Flânant entre les tailleurs de pierre et les carriers, nous voilà partis à la rencontre du forgeron. Qui nous forgera un clou en moins de temps qu'il n'en faut pour bâter un âne. Tout cela en détaillant les outils utilisés et en nous faisant remarquer la conception du coeur de la forge, la cheminée et son soufflet. J'apprécie le ton léger du forgeron, la pédagogie de ses explications et sa disponibilité (que l'on rencontrera partout au château). On sent l'amour de leur métier, la passion de cette aventure chez tous ces gens et ça fait du bien de voir qu'il y a bien des personnes qui vivent de leurs rêves. Je me sens bien ici.



Bon, ok, les casquettes c'était pas hyper hyper médiéval mais on n'avait rien d'autre sous la main...pris au dépourvu par le soleil! Et dire que certains ont traîné leurs bottes toute la journée^^

Mais trêve de rêvasseries, le temps est venu d'aller quérir enseignements chez maître tailleur de pierres. Des noms connus résonnent dans nos oreilles. Mais jusqu'à il y a deux minutes, on ne voyait pas vraiment ça comme ça, la broche ou le ciseau. Si on m'avait dit "eh bien, tu poses ta broche sur la pierre et tu tapes dessus avec un marteau", je t'aurais gentiment mais fermement proposé de venir t'asseoir quelques minutes à l'ombre avec moi pour parler un peu. Mais grâce au tailleur de pierre, maintenant je ne passerai plus pour une inculte lorsque je serai invitée au banquet des tailleurs de pierres, et mes élèves non plus.

Nous profitons d'une petite sortie hors de l'enceinte du chantier pour aller déconner entre adultes manger avec les enfants. Quelques chips, sandwichs et pommes plus tard, nous sommes d'attaque pour cette fois-ci visiter librement le chantier.

C'est avec émotion que j'ai pénétré dans ce château si particulier. Parce que, si il n'a pas plusieurs centaines d'années, ses murs sont chargés d'une histoire qui emplit l'air ambiant. C'est fort, tout autour de nous. Tellement fort que j'ai du mal à avoir de belles photos, par endroits, comme si le temps ne comptait pas. Nous n'étions que du vent face à ce monument bâti de pierres et de rêves.



J'ai touché l'oeuvre des forgerons,
J'ai imaginé une attaque

Je me suis imaginée tourner des marmites dans cette cheminée démesurée

Je suis restée bouche bée devant le travail des charpentiers


Hier, j'ai rêvé ma vie, j'ai vécu mon rêve. Merci...