samedi 31 août 2013

Je n'aurai jamais...

Bientôt deux mois... l'été touche à sa fin et avec les dernières framboises arrive une nouvelle vie ensemble à réapprendre.

Chaque été semble si long avant d'arriver et si court une fois terminé. Mais cette année, c'était différent. J'avais presque peur de ces deux mois qui s'offraient à nous, je me demandais comment j'allais gérer ta joie de vivre et ton dynamisme exacerbé au côté de ma fatigue et de mon ventre qui s'arrondit. Je pensais que ces deux mois seraient longs, plus longs que jamais.
 J'avais peur de craquer (un peu), d'être énervée, si peu patiente et de ne pas pouvoir te suivre. j'avais peur que tu ne t'ennuies, un peu. Que tu te sentes délaissée, beaucoup.


Alors voilà, on y est, le terme approche et vient l'heure du bilan... Je m'étais attendue à (presque) tout sauf à ne pas voir le temps passer.
 
Et je me dis que...
Je n'aurai jamais assez de courage pour te laisser dans trois jours dans cette classe où tout sera à découvrir sans qu'il ne pleuve sous mes paupières une fois de l'autre côté de la porte. 

Je n'aurai jamais assez de temps pour te regarder grandir et être fière du chemin parcouru
 
Je n'aurai jamais assez de deux mois de vacances pour savourer notre complicité sans voir le temps passer
 
Je n'aurai jamais assez de caresses pour parcourir ta peau du bout des doigts.... Jamais assez de baisers papillons à déposer sur tes joues lorsque meurt le jour et que je t'accompagne dans la nuit
 
Je n'aurai jamais assez de mots pour dire tout ce que mes yeux te murmurent
 
Je n'aurai jamais assez de réveils le matin au son d'un "tu as bien dormi maman?"
 
Je n'aurai jamais assez de rires pour tous tes mots d'enfant
 
Je n'aurai jamais les minutes nécessaires pour rallonger chaque journée un peu plus, juste le temps de te serrer contre moi, encore un peu, juste un peu, si peu...
 
Je n'aurai plus beaucoup de temps à pouvoir encore te porter contre moi, mon petit koala. Et pourtant toi et moi on aime tant ces moments-là...
 
Je n'aurai jamais assez d'une vie pour t'aimer autant que je le voudrais...

Mais j'aurai toujours au fond de moi tout l'amour qui fait pousser tes sourires

J'aurai toujours les gestes doux qui soignent les bobos et les mots qui éloignent les peurs que charrient les nuits de pleine lune

J'aurai toujours ma place au creux de ton cœur

J'aurai toujours un long été devant moi à courir dans l'herbe, à apprendre les fleurs, à goûter les tomates encore chaudes de soleil et à cueillir des mûres au travers du grillage

J'aurai toujours le temps de t'apprendre les plaisirs de la vie, d'essayer de te cuisiner ta petite madeleine à toi, celle dont tu parleras à tes enfants, celle qui te laissera des souvenirs indélébiles lorsque tu auras grandi, bien plus loin de moi

J'aurai toujours tout le temps de t'aimer, de chaque parcelle de mon âme jusqu'à la fin de mon temps...



jeudi 22 août 2013

Les tribulations d'une spatule... épisode deux

Devant l'énoooooorme engouement pour ma spatule (arrêtez moi si j'en fais des tonnes hein), et face à mes promesses, me voici de retour pour vous raconter les folles aventures de ma spatule.

Car il y a quelques semaines, ma spatule, ma fille, mon mec et moi étions invités à l'anniversaire d'un poulet. Jusque là tout va bien. Mes amies étant au moins aussi toquées uniques que moi, je trouve ça tout à fait normal que l'une d'entre elle ait enfanté un poulet. Bref.

Nous nous rendîmes donc avec une grande émotion fêter ces deux années intenses qui venaient de s'écouler. Avec émotion, dis-je, car il s'agissait de la première fête d'anniversaire de ma spatule!!! Imaginez-vous.... elle avait passé des heures à se mirer dans la porte plus ou moins crasseuse de jus d'un autre poulet se demandant ce qu'elle porterait pour l'occasion. Et finalement décidé de venir dans le plus simple appareil. Car ma spatule est une coquine, mais chut!

Ma spatule étant bien élevée, elle avait pensé à apporter un joli cadeau :


Ensuite, une fois sur place, ma spatule étant MA spatule, elle a immédiatement repéré ce qui serait le plus intéressant de cet après-midi... et s'est trouvé une place de choix!


Mais fut vite rappelée à l'ordre (faut pas déconner, j'avais trop peur qu'elle ne me laisse rien!), je l'ai vite remise à sa place : dans la chaise haute!

Lynchez-moi, parents sécuritaires, moi qui ai mal attaché ma spatule. Le traumatisme spatulien la guette, en cas de chute, nan?




***LA SCENE QUI SUIT A ETE OTEE EN RAISON DE SA CRUAUTE A L'EGARD DES ROULES... TROP EFFRAYEE A L'IDEE QUE LE CDDDRO (Comité De Défense Des Roulés Opprimés) NE ME POURSUIVE EN JUSTICE, J'AI DELIBEREMENT CHOISI D'EFFACER CETTE SCENE DE MON RECIT.***

Ce fut un anniversaire génial, vraiment. Après le goûter, ma spatule a eu le droit d'aller jouer et comme, contrairement à moi, elle a le rythme dans la queue (n'y voyez aucune allusion de nature sexuelle. De toute façon je n'en ai même pas, moi. De queue. Bref.), elle en a profité pour nous montrer l'étendue de son talent

Carlos Santana peut franchement aller se rhabiller....

C'est avec émotion que je suis en mesure de vous affirmer que Bob n'est pas mort...Bob vit en ma spatule. Don't worry....



Mais il commence à se faire tard, et ma spatule est épuisée... titubant sous l'effet de la fatigue, elle erre à travers la maison de mon hôte, et je la retrouve alors au garage, tentant de commettre un vol des plus ignobles. A l'instant où cette photo fut prise, elle tentait désespérément de démarrer la moto en hurlant "Je n'ai besoin de personne, en Harley Davidson", ce qui est ridicule puisque cette moto est une Ducati. C'est d'ailleurs ce qui m'a mis la puce à l'oreille concernant la sobriété de ma spatule, qui, en tant que spatule d'instit, sait bien évidemment lire!

Inutile de vous dire que j'ai joué à fond la carte de la fatigue, enfoui bien vite la spatule au fond de mon sac pour dissimuler cette affreuse odeur de Whisky, remercié notre charmante hôtesse et pris le large bien vite avant que ce regrettable incident ne nuise à ma réputation!

A bientôt pour de nouvelles aventures spatulesques!

samedi 3 août 2013

A la moitié....

Je suis à la moitié de ta vie.
 A la moitié de la fusion de l'œuf et du têtard. A la moitié d'un monde qui naît au monde.
A la moitié d'une nuit d'amour et d'un demain d'un amour autre.
A la moitié d'une rencontre et d'une autre. 
Aujourd'hui je suis à la moitié du chemin parcouru et de celui qui reste à nous apprendre.
A la moitié de mon corps qui change pour mieux te dessiner.
A la moitié de mes questions et bien loin des réponses ... 

A la moitié de tes lèvres avidement pressées contre mon corps et de tes yeux qui chercheront les miens. 
A la moitié de t'offrir à une vie que pour toujours je m'emploierai à te rendre lumineuse.
A la moitié de refaire un chemin incertain, faisant mes erreurs de mon mieux pour t'ouvrir au soleil.
Je suis à la moitié d'une toute nouvelle famille et de ses repères à inventer.
A la moitié d'une nouvelle femme, d'une nouvelle mère.
A la moitié d'une bulle qui éclate tandis que, doucement, une autre prend sa place.
Aujourd'hui je suis à la moitié du moment magique où l'équation improbable voit le jour, quand un et un font trois. A la moitié de celui aussi, où tu décidai que le temps de mettre un pied sur Terre était arrivé.
Aujourd'hui je suis à la moitié de tout, d'un futur qui s'annonce éclatant de bonheur et d'Amour quoi qu'il arrive. 

Et patiemment, jour après jour, j'attends d'être à la fin. Et au début de tout, au début de toi, au début de nous.