mardi 31 janvier 2012

Au revoir...

Le 12 juin 2010, au moment où Petite elfe tissait le fil qui la relierait à la vie, tu brisais les derniers fragments de celui qui te rattachait encore à la Terre.

J'ai senti ta présence et j'ai entendu la voix dans ma tête. Je savais. Je n'ai pas eu besoin d'attendre que ma mère vienne sur la pointe des pieds me l'annoncer pour ne pas ternir mon bonheur. Je savais bien que tu étais partie, tu étais même venue me dire "au revoir".

Ce lundi de juin, mes pensées ont accompagné les pas de notre famille qui te mettait en terre mais je n'ai pas pu être là. Je n'ai pas versé de larmes mais j'ai pleuré dans le silence de mon coeur au fond de ma chambre d'hôpital.

Tu en as eu assez de la vie qui était la tienne, toujours bien remplie mais peut-être aussi un peu vide, qui sait? Toi, juste toi.
Tu étais la soeur de ma grand-mère, notre "Tata J" nationale. On rigolait tous de tes petits bobos incessants qui fondaient comme neige au soleil devant la promesse d'aller gincher. Tu n'avais plus mal à ta hanche quand il y avait une soirée dansante dans les parages, hein?!

Tu étais aussi une grande pipelette, tous les jours tu passais au moins une heure au téléphone avec Mamy. Tu lui manques, tu sais. Vraiment beaucoup. Depuis que tu es partie, son monde a changé et tout le nôtre avec. Mamy est devenue triste et pleine de colère. C'est difficile à voir.

Tu étais d'une grande générosité, toujours à avoir des attentions pour nous et à offrir tout ce que tu avais, et même plus. Je n'ai pas mangé souvent chez toi mais Dieu...on n'y crevait pas de faim! Je me demandais même si tu ne cachais pas une sonde de gavage dans les parages, au cas où ;)

Et moi... je m'étais promis de venir te parler, un bouquet de fleurs des champs à la main. Je ne l'ai jamais fait et pourtant bien souvent je pense à toi.  Avec toujours la gorge nouée et les regrets de ne pas t'avoir mieux connue.

Un jour je viendrai. Je viendrai seule, lorsque les myosotis fleuriront et je déposerai sur ta tombe un bouquet comme pour dire "Je ne t'oublie pas". Quand je serai prête.

Je pense à toi...

mercredi 25 janvier 2012

Et la magie opéra...

Comme certains d'entre vous le savent peut être (franchement, si vous me suivez sur facebook, c'est assez difficile de ne pas le savoir), samedi, je suis montée à la capitale. Mais je suis pas montée pour voir la Tour Eiffel hein, ni visiter le Louvre (trop peur du Louvre moi, j'en fais des cauchemars ===>voir ici). Non non non... Je suis allée rencontrer mon amie -jusque-là "virtuelle"- P'tite Maman!!!Et comme j'adooooore vous raconter ma vie passionnante, j'ai décidé de partager un peu de notre rencontre avec vous. Pas tout, hein...

D'abord, je dois vous dire que P'tite maman et moi, on se "connaît" depuis novembre, grâce à Mère geek qui nous a mises en contact. Depuis notre premier coup de fil, on ne s'est plus vraiment lâchées (d'ailleurs...elle a un super forfait Mamanelfeillimitix pour m'appeler quand elle veut, classe, non?). Un vrai coup de foudre amical, en somme. Pourtant, on est très différentes (enfin... plus j'y pense, moins je trouve, t'en penses quoi P'tite maman?). Bref. Se rencontrer, c'était un peu une évidence, presque un besoin même. Et puis, après avoir passé quasiment deux mois à se téléphoner et s'envoyer des petits textos tous les jours, ça paraissait tout naturel de se voir en chair et en os (oui, enfin pas trop en os quand même^^). 

Tout ça s'est décidé très vite. Un texto de P'tite maman un soir tard à 23h alors que je filais enfin me coucher....décision est prise de se voir le 21 janvier. Surexcitation à la maison :
"Hey!!!! le 21, je vais à Paris voir P'tite Maman!!!!
-T'as acheté tes billets?
-Euh...il est 23h30, ça attendra demain matin. De toute façon, les prix vont pas changer d'ici demain.
-Ouais, t'as raison."
Le plus con drôle dans cette histoire...C'est que le lendemain, sur la route du boulot en écoutant la radio j'entends "La SNCF augmente dès aujourd'hui ses tarifs de 5%". Et merde!

Les jours passent, donc, et l'excitation grandit. J'ai super hâte d'y être!!!!!

Vendredi soir, je résous de me coucher tôt... et je traîne sur facebook jusqu'à minuit...tout est normal, pour le moment. 

Samedi. 5h15 Tutututututttt tututututututttt (comment ça vous ne reconnaissez pas la sonnerie du réveil?). D'un bond je me dresse en me demandant pendant 2 secondes pourquoi ce put... de réveil chante à une heure si matinale. Ensuite, la connexion opère et...ô joie! C'est enfin aujourd'hui! Incapable d'avaler quoi que ce soit, je saute dans mes fringues confortables spéciales "journée hardos", vérifie pour la troisième fois que mes billets n'ont pas fait le sac buissonnier pendant la nuit (rigolez pas, c'est sournois un billet de train!) et je file. Il est 5h35, mon train est à 6h32 mais j'ai une trentaine de kilomètres à faire et puis y'a des travaux et puis...et puis de toute façon je suis trop excitée pour attendre!

6h07, je suis à la gare. Je me sens un peu conne idiote l'espace d'un instant. J'aurais bien du me douter qu'à cette heure les bouchons ne seraient pas bien vaillants. Pas grave, au moins j'aurai une bonne place dans le train. Heinquoicomment? Ah...oui... les places sont numérotées. Comme au concert, tiens. C'est pour ça sans doute que c'est si cher, y'aura pt'être Johnny dans le train (non, pas assez chère la place)... Ou bien alors Yannick Noah (ça me ferait une bonne excuse pour me mettre pieds nus moi aussi). Et zut! Le train n'est même pas affiché. Attendons...

6h22 je suis installée, et je relis pour la centième fois l'alignement de chiffres sans aucun sens inscrits sur mon billet...mon passeport pour la capitale! A côté de moi, une nana s'installe et dégaine son bouquin. 2 minutes plus tard, elle déménage rejoindre des amies, youpeee! J'ai une banquette pour moi toute seule!
6h32 le train démarre...hey!!!! Je ne suis pas dans le bon sens bordel! J'aime pas trop ça, mais bon, je l'ai fait des centaines de fois quand j'étais lycéenne et ça m'a rien fait, en fait.
 10 minutes plus tard, j'ai mal au ventre. Et je me dis que c'est trop moche d'avoir une gastro le jour où tu montes à Paris pour LA virée de la décennie. Ou alors, ce sont les cookies que j'ai faits hier. Je range donc les cookies, par simple mesure de précaution. Pas un seul instant je n'ai pensé que cela pouvait être le stress, et pour cause...je ne suis pas stressée, P'tite maman et moi on a tellement parlé et elle connaît si bien ma vie que j'ai l'impression de retrouver une amie de longue date.
3h plus tard, j'ai failli gerber des dizaines de fois. A chaque pschitt de canette de mon voisin de couloir, à chaque sandwich au jambon qu'il a avalé, à chaque gâteau au chocolat qu'il a englouti. Quand j'ai voulu aller aux toilettes aussi. Bouchés. Lorsque le train ralentit à l'approche de Paris, je suis en train de me demander comment je vais pouvoir expliquer à P'tite maman que j'ai une gastro et que si bientôt elle en a une ce sera de ma faute. Merde mince.
9h50, je descends du train. Et je comprends. Pas de gastro...oh non! Je suis juste malade en train. Là, je ferais bien une danse en l'honneur de la Fée Roviaire pour être dans le bon sens au retour mais il y a trop de monde, et je dois chercher mon métro. Tant pis, on verra ce soir.


Je suis un peu en avance, j'émerge de la gare et je m'en vais chercher mon chemin. Tout en ayant l'air très sûre de moi pour ne pas faire trop "touriste paumée qui vient du pays des vaches" (mais genre...avec mon sac à dos, ça le fait pas vraiment). 20 minutes d'attente plus tard, j'ai mes tickets de métro et l'immense joie de sentir la douce odeur des couloirs de métro (ah, tiens! Madame Nausée, bonjour! Ca faisait longtemps!). Je récupère ma P'tite Maman à Saint Lazare, c'est à 5 stations et mon appli Métro dit que j'y serai dans 13 minutes. Wait and see. Tout d'un coup, la dame du métro s'obstine à dire "Madeleine, Madeleine". Ah? Y'a quelqu'un qui est demandé? Madeleine, t'es où bordel? Ah bah non...c'est juste le nom de la station.


Et voilà... j'y suis. J'attends P'tite maman sur le quai de la gare en contenant mon envie de faire des petits bonds de joie stupides.
Et puis... elle est là. Et c'est chouette. Quand je l'ai vue, je me suis dit que les choses étaient à leur place, et qu'on se s'était pas trompées. Pour répondre à vos questions, tout d'abord P'tite maman ne ressemble pas à sa photo de profil, elle a beaucoup moins de poils et elle respire. Ensuite, je me souviens que j'avais envie de la prendre dans mes bras, parce que je suis tactile mais je crois que je n'ai pas osé (j'arrive même pas à me souvenir si je lui ai fait la bise!).


On a aussitôt quitté la gare pour rejoindre l'île de la cité, parce que j'avais bien envie de faire un tour à Notre-Dame. Ma première impression se confirme, P'tite maman et moi on est amies, c'est pas plus compliqué. Déjà plusieurs minutes qu'on papote comme si ça faisait 10 ans qu'on se connaissait.




Je vous dirai que notre journée est passée vite, bien trop vite... Et à toi P'tite maman qui me demandait si j'étais déçue, la vérité c'est que oui. Maintenant, je suis super déçue de te savoir si loin et d'avoir conscience qu'on n'est pas prêtes de se revoir. Tu me manques déjà beaucoup! :)


Après un petit tour à Notre-Dame, nous avons décidé de nous mettre en quête du resto pour midi. On avait déjà l'adresse, restait seulement à y aller. Trop facile! Même qu'on a seulement fait un micro détour, du genre être à côté du resto, traverser la Seine, se rendre compte que c'est plutôt là où on était et y retourner... Tout est normal.


Cela dit, une fois trouvé, on n'a pas regretté!!! Monsieur de la Mare aux mots m'avait conseillé la fourmi ailée et... le cadre, la nourriture et le service étaient extras! Perso, j'ai mangé de la purée de chataignes à tomber, et un fondant au chocolat vraiment délicieux!!! Et j'avoue que déjeuner dans un cadre si magique... Avec un gentil serveur bond comme les blés qui me souriait à qui mieux mieux...ça c'était classe! (sauf si on considère que j'étais sapée comme un clown, ce qui laisse alors à penser qu'il me souriait pour se foutre de ma gueule^^).Il y avait aussi un gentil serveur brun (n'est-ce pas P'tite maman?^^) et une serveuse très sympa aussi...en fait, que des gens bien, quoi! Et je ne vous ai pas parlé du thé...j'avais envie de tous les essayer tellement ils avaient l'air bons!!!






Après le resto, nous avons repris notre promenade de santé... un passage par la librairie Shakespeare et Compagnie (et ouïlle mon portefeuille!), une visite express d'un obscur musée d'Art Moderne où je me suis faite limite engueuler à l'entrée à cause de mon sac à dos...tout ça pour voir un pénis géant du genre doré à l'or fin qui brillait sous une lumière clignotante...le rêve, quoi! (en écrivant cela, je me dis que je vais sans doute prochainement voir des requêtes curieuses apparaître sur le blog. Hum.)
Un passage au centre Georges Pompidou, quelques emplettes à Châtelet les halles pour nos princesses et le temps est déjà venu de rentrer chez nous.... On n'a même pas eu le temps de faire des photos de nous deux, on a jamais arrêté de parler!!! Pas un blanc n'est venu ponctuer la conversation...mais deux pipelettes ensembles, je vois pas vraiment comment il aurait pu en être autrement!


Le bilan de tout ça, c'est que j'ai passé une journée géniale mais tuante. On a pu parler de tout et de rien, mais surtout de tout! Nos familles, nos études, nos vies quoi. Avec une promesse, celle de se revoir. Le plus tôt sera le mieux, d'ailleurs! Bon, ok, Clermont-Ferrand c'est pas la plus belle ville du monde, mais les Auvergnats sont chaleureux (si, si!!) et ils t'attendent, P'tite maman!
Je ne vous parlerai pas des meilleurs moments, parce que le meilleur moment, c'était celui qui a commencé lorsqu'on s'est aperçues et qui s'est terminé quand je suis partie reprendre le métro. Cela dit...ce qui m'a le plus marquée, c'est cette sensation de se connaître déjà depuis si longtemps alors qu'on se voyait pour la première fois. C'est d'ailleurs ce à quoi je penserai dans le train, pendant le trajet de retour, en échangeant des textos avec P'tite maman!


Conclusion : malgré la nausée revenue au galop sitôt le train mis en marche (car bien sûr, la fée Roviaire n'a pas écouté mes suppliques et paf! Sens inverse!), je suis revenue le sourire aux lèvres et des étoiles pleins les yeux. C'était vraiment trop court.

Note de fin : je vous avais proposé de me poser des questions sur notre journée, auxquelle j'ai essayé de répondre de mon mieux dans mon billet mais... il en reste 3 que je n'ai pas pu caser, c'est donc ici que ça se passe! Pourquoi certains jours on voit la lune en pleine journée?
Vaste question... les scientifiques vont me haïr mais la vérité c'est que les jours où la lune est visible en plein jour, on peut apercevoir les elfes qui peuplent le monde des humains. Les autres jours, ils paraissent tout à fait normaux et on ne les remarque pas.
Elle est folle P'tite maman?
Oh oui! En fait, elle cache bien son jeu, mais elle est aussi dingue que moi, à sa façon^^

 
Combien a eu P'tite maman à sa dictée?
 A+, A comme Amie.


lundi 23 janvier 2012

Ecrire, c'est rêver!

Aujourd'hui, je suis venue vous parler d'une idée de génie qu'a eue mon amie Maman des champs. Emilie (de son pt'it nom) est écrivain et elle eu envie de faire de nous des auteurs d'un jour. Le principe étant le suivant : elle nous donne des contraintes, et nous devons écrire un texte en les respectant. Les contraintes étant : un cadre et des mots à placer dans le texte.

Pour le moment, deux textes ont été lancés, et je suis toujours stupéfaite de voir à quel point un même thème peut amener des productions différentes...la magie de l'écriture!!! Et bien sûr je n'ai pas pu résister, il FALLAIT que je participe!

Je vous propose donc de vous faire partager mes deux petits écrits et je vous encourage vivement à aller découvrir le blog d'Emilie ici (et du coup à lire tous les autres textes) et à la suivre sur facebook par . Ca va parler de littérature dans le coin!

Allez...immersion dans le monde imaginaire de maman elfe, prêts?

Pour le premier texte, les contraintes étaient les suivantes :
Le héros ou l'héroïne de votre histoire devra forcément être un être fantastique (fée, lutin, elfe... comme vous voulez). Il vous faudra intégrer les mots suivants:
-fromage
-farandole
-mariage
-mot
-thé
-shampooing
-ordinateur
-billevesée
 
 Et voici ce que j'en ai fait : 
Bonjour ! Mon nom est Tain Pu Lu Tain. Je suis un gnome des forêts perdues. Tu ne connais pas les forêts perdues ? Normal, elles sont perdues ! Et crois-moi, c’est mieux comme ça ! Chez nous, point d’ordinateurs ni de télévisions. Nous vivons très chichement, dans de petites grottes nichées au creux des arbres. Billevesées, dis-tu ? Ne sois pas si prompt à juger, les grottes arboricoles sont de véritables joyaux, creusées dans les plus hautes branches des plus vieux chênes de la forêt.
Aujourd’hui, l’excitation règne parmi mon peuple. Ce 53 juillembre est un jour très particulier, car notre prince Royalty le Magnifique célèbre son mariage. Il épouse Boursicota la Flamboyante, fille de Pétroleum, roi du monde des gnomes.
Et moi, Lu, je suis le chambellan de Royalty, c’est donc à moi que revient l’insigne honneur d’organiser toute la cérémonie. Crois-moi sur parole, je ne suis pas enchanté. La coutume veut que pour un mariage princier, le repas ne doive être constitué que de fromage de miel. Seules les abeilles Font-Ktionnaires produisent le miel à fromage, et les pourparlers avec leur peuple sont compliqués. Je n’ai jamais réussi à apprendre leur langage si particulier à base d’entrechats douze et de bourdonnements étranges qui vous vrillent les tympans. Un peuple qui communique sans utiliser de mots, je trouve cela suspect.
 J’ai donc du trouver un nain terprète, un jeune prodige trijambiste dont je ne supporte pas les manières. Ce nain est étrange, il refuse de parler tant qu’il n’a pas fait son shampooing aux baies de sureau entre 7h13 et 7h28, et il sirote du thé de lentilles à longueur de journée dans une petite flasque en étain gravée aux armoiries des elfes sylvains. Je me demande où cet étrange personnage a pu dénicher un tel objet…mais pas question que je le lui demande, il pourrait prendre ça comme une marque d’amitié et devenir plus collant que la sève des pins au printemps.
Je disais donc que j’ai trouvé un nain terprète, mais il serait fou de penser que mes problèmes se sont réglés. Les abeilles Font-Ktionnaires étant en grève depuis 3 milléniaires, il a fallu dépenser une bonne partie du trésor royal afin de les convaincre de se remettre au travail. Et embaucher une foule de fourmis Croondes pour leur masser les mandibules afin d’augmenter la production du précieux nectar.
Bref, le mariage est là et aujourd’hui sera la plus longue journée de ma vie. Surveiller le banquet, guider la farandole processionnaire, souffler les répliques au prêtre, vérifier que le gnome farceur ne se cache pas sous la robe de Boursicota, et mille autres choses !
Tiiiiiiiiiiiiiilt !!!! Ohoh, voilà les carillons qui tintinabulent, on y est ! Pas de temps à perdre, je dois conduire le troglodyptère qui guidera le cortège royal. Mais… que se passe-t-il ?
Oh mon pieu ! Boursicota…elle…euh…elle est couverte de boutons pustulants !!! Qu’a-t-il bien pu lui arriver ? Et… Royalty aussi !!!  Oooooooh, j’ai compris ! Ces deux-là n’ont pas pu s’empêcher d’aller froquiter dans les tilleuls !
Laisse-moi t’expliquer. Chez les gnomes, la coutume veut que les promis ne se connaissent pas physiquement avant leur mariage. Tous les gnomes le savent, dès le berceau. Mais Royalty a toujours été si têtu… il a du penser qu’il ne s’agissait que d’une coutume stupide et a voulu braver la tradition.  Ce petit freluquet a décidé de ruiner ma journée. Où vais-je pouvoir trouver de quoi camoufler cela ? Que pensera le peuple en voyant celui que celui qui s’apprête à devenir leur roi est incapable de dominer ses hormones en érupulsion ?
C’est le moment que choisit le nain terprète pour surgir dans mon dos. Détestable habitude, que celle de ce personnage loufoque ! Que veut-il encore ? Tandis que j’ouvre la bouche pour lui signifier de déguerpir sur-le-champ, le voilà qui s’avance vers le couple princier. Non mais quel toupet ! Comment ose-t-il approcher ces royales majestés ?
Avant que je n’ai le temps de l’en empêcher, il accélère le pas, fonce droit sur le couple, ses mains soudain luisantes levées vers le soleil et… un éclair jaillit de ses paumes ouvertes pour gifler le visage des souverains. Qui instantanément changent de couleurs.  Plus de boutons, et Boursicota est plus rayonnante que jamais.
C’est donc cela que cachait ce nain ? Des pouvoirs ? Ce blason elfique… ce pourrait-il que ?
Mais oui, c’est donc cela ! Ce nain, c’est…



Pour le texte suivant, voilà ce qui nous attendait : 
Vous ouvrez votre fenêtre, décrivez moi ce que vous voyez. ça peut être la réalité ou pas du tout.
Votre texte devra contenir les 15 mots suivants:
- Puzzle
- Détective
- Accouchement
- Grenouille
- Myosotis
- Quartier
- Sucette
- Candidat
- Amour
- Numismate
- Maquereau
- Bouchon
- Anthropophage - Pyramide
- Rhododendron
- Mauve
 Celui-là, il m'a vraiment plu, j'ai donc mitonné ça : 
7h18, comme tous les matins, la sonnerie de mon instrument de torture réveil joue sa symphonie en sol mineur version fa dièse. J’ai encore un peu les yeux qui collent et mon corps est couvert de sueur. Mince, je tremble !
C’est ce fichu cauchemar, aussi… Ca arrive tous les lundis depuis la reprise et ça commence à sérieusement m’effrayer. Laisse-moi te raconter.
Au début, je me trouve à Paris, devant la pyramide du Louvre. Ca commence bien, parce  que ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu cette chère Mona, et je me dis que c’est une occasion à ne pas rater (bah oui, je me le dis tous les lundis, parce que dans mes rêves j’ai une mémoire de poisson rouge. Ou bien parce qu’un rêve c’est comme un film. A chaque fois que je regarde Troie, Brad Pitt couche avec la même nana, montre ses fesses au début du film et meurt à la fin. J’ai beau regarder, encore et encore, jamais il ne s’en sort. C’est nul.). Bref, revenons à nos maquereaux. Je suis donc là, devant cette pyramide, dans le …euh… dans un arrondissement de Paris, donc. Il faut dire que cette ville est sympa mais c’est un vrai puzzle, avec tous ces arrondissements et ces quartiers… Je ne suis pas hyper à l’aise avec ça.  Je m’insère dans la file d’attente et je laisse vagabonder mes oreilles. Derrière moi, c’est un détective qui est là, il raconte à sa femme qu’il pense bientôt boucler son enquête pour ce gros client dont il lui a parlé hier (encore une histoire d’amour qui a mal tourné, si tant est que tuer l’amant de sa femme puisse être qualifié de mauvais tournant). Devant, un numismate qui vient prendre son pied en admirant les pièces disséminées dans le musée, qu’il connaît vraisemblablement par cœur. A ma gauche, une dame âgée explique à son amie qu’elle a enfin réussi à obtenir le bouchon de champagne qui manquait à sa collection, grâce à sa petite fille qui travaille chez Trois-Gros et qui a débarrassé la table de Ballaré venu boire un petit verre entre amis  Il ne manque plus que le tueur psychopathe anthropophage et le tableau sera complet. Complet pour quoi ? Mais…pour la suite de mon cauchemar, voyons !
Comme ça n’avance pas beaucoup et que j’ai horreur de rester là sans bouger, je sors de mon sac à dos une sucette. Tu sais, une de ces sucettes bicolores qui ont le même goût que les colliers…mamie m’en achetait pleins quand j’étais petite (maintenant, je suis grande, je les achète toute seule). Tout en la suçant lentement, je repense à mon accouchement…je mangeais la même sucette lorsque j’ai perdu les eaux en regardant Harry Potter, ça laisse des traces. Ca, c’était la partie sympa, la suite, c’était un peu sanglant. Comme la suite de mon cauchemar d’ailleurs.
Je tourne la tête sur la droite en entendant une grande clameur s’élever dans l’air glacé du petit matin. Une bande de minettes affolées entoure un homme qui se rapproche de nous. Sa tête me dit quelque chose… Mais oui ! C’est le candidat malchanceux de la Plusbelle star, celui qui a perdu la finale face à cette nana si bien gaulée qui a du coucher avec la moitié du jury (et pas que la moitié masculine, si tu vois ce que je veux dire^^). Dis donc, mais…ça a ses avantages d’être une « star », le voilà maintenant qui nous passe devant et entre (sans payer !!! à l’intérieur du musée, sous le regard enamouré de la caissière (qui pourrait se dépêcher un peu, merde mince, il fait froid ici !)
AAAAAAhhhhhh ! Ca avance ! Je sors de la poche de ma chaude polaire mauve ma petite bourse en cuir tout élimé qui contient mes pièces et ma grenouille en argent achetée aux Etats-Unis… huit ans que je la promène partout !). Je paye l’entrée, et me voilà partie à la découverte des ailes du Louvre que je ne connais pas.
Finalement, je n’ai pas pu résister… je suis retournée voir Le radeau de la méduse. Je suis tranquillement en train de détailler la toile, quand un hurlement atroce retentit. Là-bas, au bout du couloir, devant les toilettes, un attroupement s’est formé. Un corps paraît être allongé sur le sol. Tu ne le sais peut-être pas, mais je suis super froussarde… courageuse, oui, mais pas téméraire ! Je commence donc doucement à reculer, histoire de changer de pièce (des fois qu’il y ait un mort, je ne voudrais pas passer mes nuits à faire de sombres cauchemars, tu vois !). C’est alors que je bute dans quelqu’un…le temps de me retourner, je reconnais la couleur du vêtement, l’allure droite. Un flic ! Super, je vais passer pour la nana qui se sauve. J’adresse une prière silencieuse à ma vessie (parce que se pisser dessus au milieu d’un musée ça le ferait moyen) et je lui fais mon plus éblouissant sourire. Auquel le flic rétorque en me saisissant le poignet sans ménagement pour m’entraîner loin de l’attroupement (merci !).
Ce n’est que trois heures plus tard que j’en ressortirai. Le pantalon trempé, la tête remplie d’images atroces et un vague relent de gerbi dans la bouche (plus merci, du coup !). Un tueur anthropophage sévit dans le musée, depuis une semaine déjà. Aujourd’hui, il a en partie dévoré un homme dans les toilettes pour femmes, et c’est en voyant ma réaction qu’ils m’ont soupçonnée. Car le tueur semble être une femme, au vu des indices dont ils ont parlé et que je préfère ne pas répéter ici. Je ne te parlerai pas non plus des photos horribles que l’on m’a mis sous les yeux, pour être bien certains de mon innocence. Je crois que j’ai été libre à l’instant où j’ai vomi mes dix derniers repas sur les pieds de mon interrogateur. Au fait, désolée si tu étais fan mais… c’est le fameux candidat qui a été dévoré… finalement, quelqu’un l’a trouvé bon.
Maladroitement, je sors de la petite pièce dans laquelle j’ai été séquestrée interrogée. Vite, prendre l’air, oublier ces images atroces, quitter Paris…
Chaque lundi matin, c’est à cet instant précis que s’arrête mon cauchemar. Sauvée par la sonnerie du réveil. Réveil salutaire, s’il en est.

Je me lève, donc. Me dirige vers la fenêtre. Que j’ouvre en grand, savourant la caresse du vent sur mon corps frissonnant. Mon regard balaye l’horizon. Au loin, les champs de myosotis bleuissent le paysage. Sous la fenêtre, le rhododendron ouvre timidement ses premiers boutons. C’était un rêve, tout simplement.

lundi 16 janvier 2012

Métier rêvé : maîtresse

Il y a quelques temps, j’ai été gentiment invitée à venir m’installer au coin du feu pour parler de mon métier. Et franchement, j’adore piailler comme une pie papoter donc j’ai dit oui. 

Cette histoire commence il y a … euh… longtemps. Vous vous souvenez de votre première rentrée au collège ? Celle où pour la première fois ces curieux de profs vous demandent de rédiger votre mini-biographie, histoire de savoir si vous appartenez à l’élite de la nation (père et mère profs, par exemple) ou bien si vous serez le petit pénible près de la fenêtre qui regardera la neige tomber de novembre à mars. Non, pardon je digresse là…ne vous méprenez pas, je les aime bien les profs. Enfin, je les admire. Pour deux raisons : ils réussissent à gagner bien plus de pognon que moi en bossant moins d’heures et en n’enseignant qu’UNE matière (les filous !) et en plus, ils supportent à longueur de temps des gamins dont les hormones entrent en ébullition dès 0°C, en pleine période ingrate adolescente. Franchement, ils sont admirables.

Donc moi, j’avais 12 ans quand j’ai rempli ma première fiche. Et arrivée à la rubrique « que veux-tu faire plus tard ? » je me suis arrêtée deux minutes. Ah bah oui…bonne question ! Je crois vraiment que je voudrais être maîtresse quand je serai grande. C’est donc ce que j’ai écrit. Et récrit lors de chaque nouvelle rentrée.
Une fois arrivée au lycée j’avais fait des recherches, et j’écrivais désormais « professeur des écoles ». Même métier, mais juste une appellation pour faire croire qu’on était à égalité avec les profs de collège et lycée (mouhahaha). 

En terminale, une fois mon bac décroché (une réussite, le bac, d’ailleurs, j’ai réussi à l’avoir malgré un 7 en philo -coeff 7, voyez-vous…- après avoir accumulé des notes de fou pendant l’année, c’est assez étonnant la philo, très…comment dire ? …objectif. Oui, c’est ça. Objectif. La preuve.) je me suis engagée pour la fac. Lettres ? Anglais ? Entre les deux mon cœur balance. En cours d’année, j’avais opté pour l’anglais (c’est d’ailleurs pour cela que je partirai un mois au pair aux Etats-Unis après mon bac) mais finalement les Lettres m’ont appelée à elles et j’ai fait mes trois ans de fac entre littérature comparée, ancien français, latin…Et quelques matières diverses et variées censées me préparer au concours. LE concours, mon sésame pour exercer ce métier dont je rêve. Eh ouais, j’ai suivi un parcours pluridisciplinaire. La classe ! Des maths (niveau 3ème), de la bio (beurk), de la physique (humpf)… inutile de dire qu’une fois licenciée, j’ai poussé un énooooorme ouf de soulagement !

Entre temps, j’ai passé le concours d’entrée en PE1 (comprenez le « faux » concours : juste celui qui te donne le droit d’entrer à l’IUFM pour faire semblant de préparer le vrai concours). Comme je l’ai eu, en septembre je rentre à l’IUFM (nommé Institut Universel des Formateurs Médiocres par moi-même). L’IUFM, c’est cool : on y rencontre des gens fort sympathiques (si on excepte le fait que la plupart pensent que tu es potentiellement là pour leur piquer leur place et que donc ils te rabâchent à longueur d’année que le concours, on l’a pas du premier coup, surtout pas dans notre département, qu’il faut le passer partout où on peut, que machinchose l’a passé 6 fois avant de l’avoir…), on s’éclate en cours (parce qu’on papote avec ses camarades hein, pas pour le côté passionnant des choses), on découvre pleins de trucs sur l’enseignant qu’on ne devra surtout pas être (en regardant les formateurs et en se disant qu’on doit AB.SO.LU.MENT ne pas leur ressembler). Et on prépare ces putains d’oraux de fin d’année. Dans le stress, la compétition et la gaieté (ou pas). Le concours de PE (Professeur des écoles) c’est quand même un truc hyper stressant, je me souviens notamment des oraux comme si c’était hier. L’épreuve de danse, où pouvoir danser quand une de tes examinatrices discute sur son téléphone portable en te regardant distraitement et que les autres candidats sont collés à la vitre pour (au choix) t’admirer (rêve !) ou espérer te voir chuter. L’entretien professionnel, où la deuxième examinatrice finit par demander au premier d’arrêter ses questions débiles qui visent à déstabiliser la candidate (et qui au final te colle un 17, merciii Mdame !). L’anglais, ou comment préparer une épreuve en 1h sous une chaleur plombante en essayant de réfléchir dans une langue qui n’est pas ta langue maternelle.

Et finalement… je l’ai eu ce fichu concours. Du premier coup connards. Et dans mon département bande de nazes. J’ai gagné le droit de passer un an de plus dans les locaux de l’IUFM mais cette fois je serai payée pour… ce qui allège le poids des heures de formatage formation. Une année de galère plus tard (pendant laquelle j’ai réalisé que je n’étais pas-et ne serai jamais- un mouton), mon année a été validée et je suis officiellement devenue une feignasse d’instit professeur des écoles.

Ma première vraie rentrée est arrivée, dans cette classe où j’avais du apprendre à prendre mes repères, imaginer ce que pourrait être ma vie désormais, 4 jours oui seulement quatre par semaine, 6 heures par jour avec 4 niveaux d’élèves. Je suis arrivée si tôt ce matin-là…

La suite… la suite, c’est un boulot que j’aime, des galères, de la fatigue… et tu pourras la lire ici, chez Chronique d’un congé parental !

mardi 10 janvier 2012

27 ans, c'est fait.

A l'heure des bilans de fin et de début d'année qui fleurissent de ci de là... ma contribution au bilanage ambiant.

Aujourd'hui, j'ai 27 ans. Pffff...c'est venu plus vite que prévu (A moins 3...) et ma fille qui va avoir deux ans dans 5 mois. DEUX ANS, bordel!

Et dans les 27 années qui viennent de passer...

D'abord, j'ai appris à parler (ô joie et bonheur^^). J'ai parlé très vite, parce qu'il me fallait être opérationnelle, à deux ans et demi, pour commander au père Noël "un nouveau papa". Oui, le vrai est un peu défectueux. Il ne fait pas de musique, ne lit pas d'histoires, ne s'occupe ni de moi ni de maman. D'ailleurs, maman en est tellement malheureuse qu'elle en est malade. Pour de vrai. Maman a un vilain cancer qui lui mange l'intérieur. Mais c'est pas grave, moi j'ai pris soin d'elle et maman...elle a guéri. Et quitté papa. C'était vital.

Quand j'avais 6 ans, j'ai eu un instit génial. Du genre qu'on n'oublie jamais. Je crois en fait que c'est lui qui m'a donné envie d'être la maîtresse que je suis devenue. Et même que... il y a 6 ans, j'ai fait un stage dans sa classe. J'ai enseigné sous les yeux de celui qui m'avait donné envie de devenir instit. C'est un très joli moment que je garde précieusement.

A 18 ans, j'ai failli perdre mon meilleur ami dans un accident. Je suis allée visiter le service réa ou je sais plus quoi de l'hosto. Charlotte sur la tête; blouse et tutti quanti. Jamais je n'oublierai ce corps devenu si maigre couché sur le lit et mon envie de chialer quand je plaisantais en tenant sa main. Jamais.

Sinon, en 27 ans j'ai aussi connu des moments géniaux, hein!

J'ai voyagé, j'adore ça, d'ailleurs. J'ai mangé des acras en Guadeloupe. J'ai ramassé des pierres de lune sur Moostone Beach. J'ai rêvé dans les rues de Québec. Je me suis découvert une famille de coeur à Chicoutimi. J'ai lu Harry Potter en anglais au milieu des colibris dans un jardin à San Luis Obispo (mais nan, rien à voir avec le chanteur!). J'ai fait ma première sortie en boîte en Californie, j'avais 18 ans.

Je suis devenue instit. Je le voulais depuis mes 12 ans et ça a marché. Du premier coup comment je me la pète. Et maintenant, j'ai la joie d'être toujours en vacances (comme dit mon mari), de me taper des réunions inutiles à longueur d'année. La joie aussi de recueillir la confiance de mes élèves. La joie de voir leurs yeux briller. La joie de pleurer en recevant du courrier de mon petit surdoué, que j'ai envoyé en 6ème à 9 ans avec deux ans d'avance et qui m'écrit "j'espère vous revoir bientôt". Je suis chanceuse et je le mesure.

J'ai eu un très beau mariage. Une journée parfaite comme je la voulais et de beaux souvenirs gâchés par l'attitude pourrie de la belle-famille. J'ai quand même eu un troubadour! Et mangé avec mes doigts! La classe!

Je suis devenue mère (non, sans déconner?). Autant dire que ma vie a basculé et que j'ai pris 10 ans dans les dents :). Un abonnement au bonheur et aux emmerdes pour une vie entière. Le pied total!

J'ai ouvert un blog. Et eu beaucoup de belles surprises. J'ai rencontré des gens chouettes et j'ai gagné 10 ans de thérapie (50€par semaine, 52 semaines par an...je vous dois donc 26000 euros si mes calculs sont bons. Vous me faites un taux zéro sur...euh...100 ans???)

J'ai aussi eu le courage de parler. De fermer ma porte à un salaud et d'en parler ouvertement. Franchement, je m'admire pour ce geste là. Pour de vrai.

J'ai commencé à écrire. Des contes, un roman... je prends ma vie en main et je fais tout ce que je n'avais jamais osé faire avant. Je RES-PIRE!

Pendant 27 ans, j'ai aussi aimé. A la folie. De toutes les façons possibles. Toujours pleinement, jamais à demie-mesure. Bon, ok j'ai aussi détesté ma belle-famille pleins de gens (surtout quand j'avais 14 ans).

J'ai lu des centaines de livres. Toujours avec le même frisson d'excitation en tournant la première page, faites que ça dure...

J'ai fait des bornes, par amitié ou par amour, et j'ai laissé un peu de moi dans tous les lieux traversés.  J'ai de chouettes souvenirs dans la tête!

En 27 ans, je suis devenue de plus en plus à fleur de peau... et je n'aime toujours pas trop ce passage à une autre année de ma vie. Cependant, j'avoue que cette année j'ai vraiment aimé mon anniversaire. Merci.


Voilà...un petit billet bien guimauve où je te raconte (encore) ma vie passionnante. Ca y est, j'ai 27 ans.