lundi 28 mai 2012

Aimer, encore...

On a toutes, ou presque, rêvé du prince qui conquerrait notre cœur, celui qui nous ferait voler les pieds sur Terre et au creux des bras duquel le monde n'existerait plus.

Et puis nous avons grandi, aimé, pleuré (beaucoup) et on a fini par se dire que le prince charmant, c'était juste un mythe de notre enfance.

Puis on a voulu y croire, encore une fois, quand il est entré dans notre vie. Parfois, pour certaines, jusqu'à la fin de notre vie sur Terre, mais pour d'autres l'éternité dure moins longtemps.

On regarde en arrière et on se demande comment la Vie nous a emmenés là. Pourquoi l'amour semble avoir terni, voire disparu. Comment on a pu aimer si fort et aujourd'hui avoir l'impression de traverser le désert des sentiments sans l'ombre d'une oasis derrière chaque dune franchie.

Et il y a les enfants, la chair de notre chair, la seule décision irrémédiable de notre vie, la plus belle, la responsabilité la plus grande que l'on ait à chérir. Alors on se demande... Et si? Et si pour les enfants c'était mieux? On n'est pas si malheureuse, hein, puis de toute façon le prince charmant... On voit pas ce qui se passe chez les autres, mais ça ne doit guère être mieux qu'à la maison. Finalement, avec les copines on ne parle plus de s*x* (non non ce n'est pas un mot tabou, c'est pour éviter les requêtes cochonnes qui mènent au blog), ça a aussi du se tarir par chez elle.
Et puis l'amour... tout le monde dit que ça ne dure pas, après vient le temps de l'affection, de la confiance mutuelle, le temps de l'accomplissement des projets mis en route ensemble.

Mais... à Toi, j'ai envie de te dire...

Que tu as le droit de ne pas vouloir renoncer à provoquer ton bonheur, quelle qu'en soit la manière.

Tu as le droit de vouloir aimer, encore et toujours.

Tu as le droit de te séparer du père de ton enfant si tu sais que plus jamais l'amour ne frappera à votre porte. Tu as le droit de vouloir être heureuse, et crois-moi tes enfants n'en seront que plus heureux.
C'est vrai... comment apprendre le bonheur à son enfant si soi-même on l'a oublié? Quelle notion du couple donner si l'on ne le vit plus depuis longtemps?

Tu as le droit d'aimer à nouveau, de le dire et de recommencer.

Tu as le droit d'arborer ce sourire empli d'amour qui te rend si belle.

Tu as le droit de choisir de prendre ta vie à pleines mains, de rêver l'instant et de voler parmi les oiseaux.

Tu as le droit de choisir plutôt que de subir.

Tu as le droit de rêver, d'être triste et de pleurer. Tu as le droit de vouloir rester Toi.



"Fais de ta vie un rêve, et de ton rêve une réalité"
Antoine de Saint-Exupéry


samedi 26 mai 2012

Un temps pour...

Sois responsable, aie les pieds sur Terre. Sois adulte, en somme. Ce discours, je le connais. Plus d'une fois, je l'ai entendu et je me suis tue.

J'ai les pieds sur Terre, oui, mais pas sur Taire.
J'ai besoin et envie d'écouter mon coeur, de suivre le vent. De prendre le temps, de garder l'enfant que j'étais.
Ne pas courir, m'émerveiller et rêver, toujours. Tant les yeux ouverts que fermés.
Ne pas taire ce qui résonne en moi pour mieux bâtir celle qui sera.

Aujourd'hui, j'ai pris le temps d'être, le temps de rire et de rêver. Le temps des autres, de partager. Le temps d'aimer. Comme chaque jour.

Aujourd'hui, j'ai rencontré de belles personnes.J'ai vu filer le temps en compagnie de gens à qui il était aisé d'ouvrir mon âme.

 J'ai marché pieds nus dans les bois bordant un lac dont l'eau turquoise recèle mille secrets et les murmure à qui sait les entendre.



J'ai pris le temps avec mon enfant. Cueillir une fleur, tremper nos pieds dans l'eau glacée. Consoler un chagrin et faire mille découvertes.



Aujourd'hui j'ai profité de chaque instant de cette journée, sans montre, sans penser au temps qui file et aux obligations que l'on s'impose.

J'ai pris le temps de vivre, le plaisir d'un coucher tardif, d'une conversation sur les marches du jardin, ma Petite Elfe enroulée dans une couverture sous le ciel déchiré d'éclairs.

Aujourd'hui j'ai repensé à ma condition de mère, au bonheur permanent qui m'habite depuis bientôt deux ans. A cette vie qui est la mienne, à celle qui m'attend.

J'ai réalisé que j'aimais. J'aime l'amour, j'aime les gens qui m'entourent et j'ai envie d'aimer à tout jamais.

Aujourd'hui, je me suis souvenue que l'amitié n'a pas de limites, pas d'âge et pas d'obligations.

J'ai inventé ma journée au fil des heures, ouvert mes yeux sur le monde et savouré chaque seconde écoulée.

Aujourd'hui, j'ai été moi, Karine, Maman Elfe,  Maman, Tatie Karine. Moi enfant, moi adulte, moi toujours. A chaque instant.


samedi 19 mai 2012

Je me souviens..

De ce vendredi de juin où tout a commencé...

Je me souviens de la "visite" de ma grand-tante qlors que tu venais d'ouvrir les yeux.

Je me souviens du séjour à la maternité, des longues heures à espérer retrouver le confort de mon lit.

Je me souviens de tes pleurs qui m'arrachaient le coeur lorsque nous fûmes rentrées à la maison et de la peur qui m'habitait de te déposer dans lit parce que tu risquais de pleurer. De mes larmes à moi qui n'en finissaient plus de couler.

Je me souviens des longues semaines passées à te voir téter les nuits tant et plus tandis que moi je maigrissais à vue d'oeil. Je ne comprenais pas à quel point tu avais si faim...

Je me souviens des premières nuits à la maison, des heures entières passées accrochée à mon sein comme tu te serais accrochée à une bouée dérivant en pleine mer.

Je me souviens du jour où j'ai pris la décision de te faire dormir sur le ventre, et au diable les pédiatres! De la quiétude sur ton visage qui semblait dire "enfin!Tu en as mis du temps, maman!"

Je me souviens de toutes ces fois où je pensais que tes pleurs au coucher dureraient probablement des années et que j'en deviendrais folle avant.  Toutes ces siestes, tous ces soirs à me demander ce que je pouvais bien faire de travers pour que ça foire autant...

Je me souviens des kilomètres à pied, derrière la poussette ou dans la maison, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Mes mollets en acier s'en souviennent eux aussi.

Je me souviens de chaque réflexion désagréable concernant mon maternage trop présent mais je me souviens aussi de tes yeux dans les miens, des tétées qui n'en finissaient plus de déborder d'amour et de ce que je pensais alors... Les gens devraient aimer, plutôt que critiquer... L'amour est un moteur, la critique et la jalousie des poisons.

Je me souviens de tes premiers pas vers moi, de tes premiers mots. Des larmes dans mes yeux pour ton premier éclat de rire.

Je me souviens de toute les fois où j'ai pensé que jamais je ne saurais t'apprendre à jouer seule. Que je ne me remettrais pas à la cuisine avant tes 18 ans si ça continuait de la sorte...

Je me souviens à quel point devenir mère a brouillé mon esprit.

Aujourd'hui, tu files à toute allure vers tes deux ans et je comprends que je n'ai pas vu le temps passer. Tu as grandi, tu es devenue une petit fille géniale. Tu aimes vivre et sourire. Tu te passionnes pour les livres, le jardin et la cuisine. Tu adores les animaux et les fleurs. Tu parles énormément, tu fais de beaux progrès.

Et quand parfois un cauchemar obscurcit ta nuit et que tu te réfugies dans mon lit, ta petite main blottie dans la mienne, mon coeur se gonfle d'amour.

Alors je me souviens... Je me souviens qu'être mère,ça change une vie.


dimanche 13 mai 2012

Parce que je t'aime...

J’ai envie de prendre le temps. Oublier que la vie des Hommes va trop vite, que chacun court sans cesse derrière le temps jusqu’à en oublier le silence. Jusqu’à en oublier de vivre, vraiment.
Regarder passionnément les oiseaux pendant de longues minutes, marcher dans les chemins sans se soucier de l’heure du repas qui s’approche, lire des livres, encore et encore. Prendre un long bain et faire des vagues avec nos pieds en inondant la salle de bain, se couvrir de farine des pieds à la tête en préparant un bon gâteau. Se respirer, se toucher, s’aimer. Prendre le temps, avec toi. Le temps de te voir grandir, le temps d’être une enfant.


Parce que je t’aime j’y puise une force incommensurable. Je peux sourire lorsque tout mon cœur a envie de hurler ma tristesse. Je peux avancer, encore, malgré tout parce que tu es là, pour toi. Pour moi. Je peux aller travailler le matin lorsque tout va de travers et que je voudrais fermer les écoutilles, parce que, le soir venu tu seras là, à te blottir contre mon corps et ton amour effacera les petits tracas de ma vie. Je peux supporter l’insupportable, encore et toujours, parce que t’aimer me porte bien au-delà. Je peux me passer de sommeil, parce que tes besoins passent avant les miens. Je peux vivre parce que ça vaut la peine d’entrevoir l’avenir avec toi.

Parce que je t’aime j’ai changé. J’ai pris le nom de maman, je re-découvre une sensibilité exacerbée. Désormais, c’est à toi que je pense quand mon esprit s’égare loin du moment présent. C’est avec émotion que je saisis chaque instant magique qui se présente. Je pleure, un peu plus souvent. De bonheur.

Parce que je t’aime j’ai les bras toujours ouverts. Je déborde de ce trop-plein d’amour, je deviens plus sociable. Plus ouverte aux autres. L’Amour appelle toujours plus d’amour, c’est comme ça.

Parce que t’aime, je pose des barrières. Parfois je dis non, fermement, pour ne pas y revenir. Je te donne les limites dont je pense que tu as besoin pour grandir en sécurité. J’ai le cœur serré de tes pleurs, j’entends ta frustration et ta colère. Et pourtant je ne cède pas, je reste droite devant toi.

Parce que je t’aime j’ai décidé d’écrire. Pour moi, oui. Mais aussi pour toi, pour nous. Pour notre futur, pour laisser derrière nous tout ce qui parasite ma vie, pour te la rendre belle. Ecrire ici beaucoup de moi, un peu de toi, pas mal de nous. Ecrire pour effacer sans oublier. Ecrire pour qu’un jour tu sois fière de moi comme je le suis de toi.

Parce que je t’aime, je suis un peu plus Moi….

samedi 5 mai 2012

Pieds nus dans l'herbe...

C'est quand même un comble d'appeler son blog "le jardin de maman elfe" et de ne jamais avoir parlé de mon jardin, non?

Bon...il est vrai que le blog est né en septembre, à peu près au moment où il se met en sommeil (vas-y Maman Elfe, cherche-toi des excuses!) mais me voilà aujourd'hui plus motivée que jamais à vous parler de ce petit morceau de moi...

Je dois d'abord vous dire que je n'ai jamais vécu dans un lieu vide de vie. Que ce soient les plantes ou les animaux, j'ai toujours eu besoin de sentir que mon environnement était vivant. Imaginez quand on vivait dans un appart avec mes 40 plantes vertes, l'aquarium de 200L et la lapine...

En écrivant ce billet, je prends d'ailleurs conscience qu'à chaque fois que je pénètre chez quelqu'un, inconsciemment je cherche les plantes du regard. Et quand je les ai trouvées, je me sens apaisée et bien. Et je comprends à l'instant que toutes les maisons dans lesquelles je ne me suis pas senties à l'aise étaient vides de verdure... Non, ne m'enfermez pas!


Depuis mon appart surpeuplé, j'ai déménagé et (pour le moment) je vis dans une maison entourée d'un grand jardin.  Mon jardin, je n'y passe pas tout mon temps, j'y vais seulement lorsque j'ai besoin de me vider la tête, ou d'un refuge. Oui, je ne peux pas me voiler la face, avec un enfant en bas âge, jardiner pour le plaisir lorsque l'envie nous prend, c'est...euh....compromis.

En vérité, j'ai deux jardin enfin, trois avec mon jardin secret pas si secret pour que ça depuis que je squatte la blogosphère d'ailleurs. Il y a le jardin extérieur, et puis le jardin intérieur. J'avoue que le fait d'avoir un grand terrain n'a en rien anihilé mes envies de plantes vertes autour de moi... Je crois que je stagne à 35-40 plantes, parmi lesquelles une jolie petite collection d'orchidées dont la plupart refleurissent chaque année.


Soit dit en passant, ne comptez pas sur moi pour vous donner des conseils... j'ai lu partout des tas de choses sur les orchidées, comment les entretenir, les faire fleurir... Et là, je vais faire bondir les puristes du genre...

Le fait est que je m'en occupe très rarement, je les arrose entre 5 et 8 fois par an (graaaand maximum), je ne les vaporise que rarement...je crois que je ne fais rien comme il "faudrait". Et pourtant elles poussent bien, elles fleurissent chaque année et j'ai même pu, pour certaines, créer de nouveaux plants.

 En fait je crois que le fait d'avoir réuni un grand nombre de plantes ensemble, devant la fenêtre (oh sacrilège) a créé un genre de micro-écosystème (oui, il y a même quelques insectes) et tout le monde vit en harmonie avec une intervention tout à fait réduite de la main de l'homme. Enfin, de la femme. De moi, quoi.




Ensuite, il y a mon jardin extérieur et ses 1300 mètres carrés à désherber paysager.
Dans mon jardin, il y a des fruitiers
Pommier


Framboisier



Beaucoup trop de désherbage à effectuer

Dites-le quand même, que j'ai bien bossé aujourd'hui!

Il y a moi ma fille qui fait des bulles
 Des plantes aromatiques

Des fleurs




Dans mon jardin il y a mon âme d'enfant qui attrape les crevettes dans le lavoir, qui souffle sur les pissenlits en graines et lance des bulles vers l'azur. Il y a les demoiselles dans leur robe bleue majestueuse qui se posent sur le bout de mes doigts lorsque je reste immobile à attendre. Mes pieds nus dans l'herbe humide.


Il y a mon enfant qui apprend la nature et le respect de la vie. Qui goûte à tout ce qui est comestible. Qui me subtilise mes outils de jardinage pour faire comme moi. Qui ramasse les "yos" des "pougnes" et court derrière les papillons.



Dans mon jardin, il y a la quiétude, les projets. Planter des arbres, non pour moi mais pour l'avenir. Planter pour mon enfant, pour notre Terre. Planter pour partager, pour bâtir le futur.

Dans mon jardin, il y a mon passé et mon présent qui se rejoignent pour bâtir mon futur...