mardi 21 février 2012

Le bon côté des choses

Je me pose cinq minutes et je réfléchis. C'est vraiment si grave ce qui se passe, là? Ca mérite vraiment une grosse colère ou un caca nerveux à se rouler par terre?

Non mais parce que ma Petite Elfe arrive à l'âge où elle commence à s'affirmer, à dire "NON!" et tout ça... je me pose donc cinq minutes et je me dis que... peut-être, des fois, nos enfants nous ressemblent un peu trop?

En vrai, je ne suis pas une nana capricieuse, mais j'en connais qui le sont chacun ses choix hein. Du genre "Oui il neige, et alors? Oui la route est une patinoire et alors? Je VEUX aller faire les magasins!". Ou bien "C'est peut être d'un manteau en soldes mais je n'en ai que 7 dans la penderie et j'en voulais un auuuuuuuutre!!! #pleurs compulsifs".

Moi, je n'aime pas les caprices. J'ai 27 ans, je suis peut-être -bon, ok, sûrement- barrée mais je pense que mes parents ont réussi un truc dans leur éducation. Le bon côté des choses...

C'est sûr que repérer un pull 3 semaines avant les soldes, s'imaginer dedans et, le jour des soldes arriver ne plus le trouver dans sa taille, ou pire, PAS soldé, c'est ballot. Mais bon... ça sera toujours ça de moins sur le compte en banque. Et puis...y'en a déjà 12 autres dans l'armoire, ça devrait suffir même si l'hiver est particulièrement rigoureux, non?

C'est vrai que partir en week end dans un chouette hôtel, sortir le soir et perdre la clé c'est pas cool. Mais en même temps, passer 5 minutes à chercher le code d'entrée, se rappeler avec des rires étouffés qu'il y a le nombre 69 dedans, entrer et appeler le gérant pour se faire ouvrir la porte, l'air tout penaud mais avec une profonde envie de rire... ça laisse des souvenirs bien plus marquants. Voir le bon côté des choses, c'est remplir son album à souvenirs.

Ok, avoir un accident c'est pas sympa (Non, non, crois-moi sur parole). En revanche, se rendre compte que tu peux compter sur les gens qui t'entourent, pouvoir goûter à la solidarité, voir les gens s'inquiéter de ton état, ça fait du bien. Ca met pleins de sourires dans le coeur, et c'est juste super important.

T'engager dans la vie, te marier, fonder une famille, acheter une maison pour abriter tout ce beau monde et un jour atterir, te dire que cette vie n'est pas la tienne, que tu veux recommencer. Te dire par là même qu'il va falloir vendre la maison, divorcer (ah, le mot tabou), oui, c'est nul, ça donne envie de pleurer, d'étouffer ces horribles pensées, de vouloir disparaître... MAIS se dire qu'une page se tourne et qu'avec son enfant à ses côtés on repart à deux, plus forts...c'est ça, qui fait vraiment avancer.

Non, se faire insulter par un parent d'élève ça ne fait pas plaisir. Par contre, recevoir en réponse des messages de soutien, ça compte infiniment bien plus. On oublie un peu trop souvent, je trouve, que ceux sont les insatisfaits qui parlent le plus mais que si les autres se taisent, c'est qu'ils n'ont rien de négatif à dire.

S'aimer et être séparés (ah, je vois un petit sourire en coin...on a tous vécu ça un jour ou l'autre non? Moi oui, en tout cas) c'est horrible, c'est affreux, c'est frustrant, c'est déprimant, c'est (ah? j'en fais trop? bon, ok  j'arrête!). MAIS, se retrouver c'est magique, c'est mille fois plus fort, c'est vivre à 100 à l'heure, c'est aimer en condensé. C'est beau, tout simplement.

C'est comme reprendre le boulot alors que tu viens de donner naissance à la trois-millionième huitième merveille du monde. Sur le coup, tu angoisses, tu pleures, tu trouves ça trop tôt, trop nul, pas assez préparé, trop injuste... Mais finalement ça donne un goût tout particulier aux retrouvailles du soir, une saveur d'éternité. Le plaisir de plonger dans ces petits yeux, le bonheur de serrer ce petit corps contre le tien. La tétée-bonheur... Toujours voir le bon côté des choses, ça fait briller les yeux.

Et encore...je ne parle pas des peuples qui vivent si loin de nous dans des conditions si difficiles. Si loin de nos petits blogs insignifiants. Si près de la mort et de la maladie. Je n'en parle pas, je serais maladroite. C'est à toi de te faire une idée. De comprendre pourquoi on sait encore sourire là où on meurt de faim alors qu'à Paris on ne sait que faire la trogne du matin au soir (non, non...pas tout le monde, mais une grosse partie des gens, quand même!)

Voilà... pour moi, on peut choisir. Subir, ou voir le bon côté des choses...

9 commentaires:

  1. Bonnie de vivre notre vie21 février 2012 à 09:14

    Positive attitude .... Oui , je suis comme ça aussi , mon éducation surement , certainement même . Beau billet , comme toujours !

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  2. Oui, c'est vrai. C'est ce que je me dis les jours où je ne sombre pas dans la mélancolie :) à imprimer et à garder près de son chevet !

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    1. Vas-y imprime! "le petit manuel de maman elfe à destination des jours tristes"
      :)

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  3. j'aime ton état d'esprit. je m'en suis faite un réflexion pas loin sur mon blog. profiter du bonheur présent au lieu de voir ce qu'on a pas, ce qu'on aurait pu avoir, ce qu'on a raté et, pour moi (c'est ou c'était mon défaut), vouloir prévoir l'avenir en voulant être sure d'y arriver...

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  4. Encore un beau billet ! Je suis un peu comme toi :)

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    1. On va devoir faire une réunion avec Dark maman alors, ça va donner :)

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